Je pense la même chose que Boutros et Léopold II au sujet de l'intention de l'UE.
D'ailleurs ce n'est pas pour rien que l'Europe a pensé à créer "l'Europe de la subsidiarité" ou pour le dire plus simplement "l'Europe des Régions". C'est un excellent outil pour arriver, lentement mais sûrement, à l'éclatement des Etats-Nations.
La diversité et les particularités culturelles sont enrichissantes... si on apprend à les connaître, à les respecter, à les apprécier et/ou tout au moins à les tolérer. Mais en créant des régions bien particulières, on renforce le repli sur soi, ce qui n'est pas très prometteur. Et l'UE encourage les régionalisations grâce à l'Europe de la subsidiarité. Ajoutons à cela les attaques d'une certaine presse à l'encontre d'une autre région voisine pour mieux manipuler les simples esprits (en Belgique on connaît bien cela; mais en Espagne aussin de même qu'ailleurs) et on voit où cela mène.
En fait, je pense qu'à la base quelques sociétés américaines (celles grâce auxquelles les bombes d'Hiroshima et Nagasaki ont pu voir le jour, comme General Electric, Monsanto, Kellogg's, etc.) ont eu besoin d'une certaine Europe unie (sous protectorat US) pendant un demi siècle, le temps de devenir des Multinationales très puissantes. Une fois devenues multinationales et après en avoir créé quelques autres, elles sont devenues bien plus puissantes que les Etats. Les Etats-Nations sont donc devenus inutiles puisque grâce aux lobbies (très actifs auprès des députés européens et à Bxl, ainsi qu'au sein même de toute une série d'organisations internationales qui se sont multipliées depuis la WWII), les multinationales imposent leurs vues aux Etats-Nations contraints d'obéir aux ordres de l'UE ou autres ONU & cie.
Dès lors, il ne reste plus qu'à détricoter ces Etats car ceux-ci étant morcelés en régions, cela complique les choses pour les peuples qui auraient l'idée de s'unir contre l'oppresseur financier. Encore une preuve qu'on ne veut pas que les peuples pensent à se défendre ou à s'organiser contre les banquiers et autres multinationales, c'est qu'aucune presse ne parle du cas de l'Islande depuis sa faillite. Leur chance, aux Islandais, est d'être un petit pays sans division culturelle comme cela existe dans beaucoup d'autres Etats-Nations. C'est, à mon sens, cela qui a pu permettre ce que je viens de lire à son sujet dans un email recopié ci-dessous :
"Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet de ce qui se passe en Égypte, en Syrie ou en Libye et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande : - le peuple a fait démissionner un gouvernement au complet, - les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par leur mauvaise politique financière - une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution.
Et tout cela, pacifiquement. Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans. Que se passerait-il si les citoyens européens en prenaient exemple ?
Brièvement, voici l’histoire des faits : - 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute. - 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi, il est proposé à la Grande Bretagne et à la Hollande le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieront mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%. - 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix. Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays. Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise. Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain. On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes. L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législatives.
Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise : - Démission en bloc de tout un gouvernement - Nationalisation de la banque - Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales - emprisonnement des responsables de la crise et - réécriture de la constitution par les citoyens
Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ? En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ? A-t-on vu des images de ces faits à la TV ? Bien sûr que non ! Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde." Fin de citation du mail reçu.
J'avoue que je n'ai pas encore eu le temps de recouper ces informations, mais je les trouvais suffisamment éloquentes pour les transmettre ici. Chacun pourra vérifier.
Pour répondre à Léopold II, je pense que les régions ne seront pas forcément plus favorables à l'UE, mais en deviendront encore bien plus dépendantes, attendant les subsides de cette dernière comme un oisillon dans le nid attend le bec grand ouvert qu'on le nourrisse. Créer la dépendance n'est-elle pas la condition suprême pour faire faire tout ce que l'on veut à celui qui en fait les frais ? :-((
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