 Absence de langue de bois, clarté, bon sens, humour, il ne faut pourtant pas grand-chose pour fidéliser un lecteur... J'en suis un depuis quelques mois.
A peu près d'accord avec la plupart de vos propos, je me permets pourtant un commentaire aujourd'hui pour un petit recadrage, j'espère que vous ne m'en voudrez pas.
Pour un artiste sur scène, il doit y avoir en moyenne 3 ou 4 quatres larbins en coulisses : ce sont eux la grande majorité des intermittents du spectacle. Ils ne vivent donc pas de leur art, mais de leur travail. Ils permettent à l'artiste de gagner (ou pas) grassement (ou pas) sa vie et aux politiciens locaux d'organiser des "évènements culturels" à pas cher.
Prenez un festival lambda dans la cambrousse un samedi soir : le technicien du son va d'abord faire le manutentionnaire pour charger le matos dans le camion, puis faire le chauffeur, puis re-manutentionnaire, puis enfin technicien du son... avant de refaire l'inverse le concert terminé. 16 heures de boulot le WE, sans sommeil, déclaré 8 h (et encore) parce qu'il faut bien respecter le code du travail (et pour que ça coûte pas trop cher au politicien). On oublie la durée de repos minimal : le dimanche soir, sonorisation d'un spectacle, avec un autre employeur. Et la semaine faire quelques heures (théâtre, café-concert,...) avec d'autres employeurs pour "faire les heures" et être indemnisé quand viendront les mauvais jours sans festival.
Demander aux politiciens de payer le coût réel d'un spectacle, et à certains employeurs/aâartistes de déclarer les heures réellement travaillées (ce qui demande d'assouplir le code du travail, car quasiment aucun festival ne peut avoir lieu en le respectant), et le régime des intermittents ne seraient peut-être pas si déficitaire. Comme quoi les problèmes ne sont pas toujours là où on les croit, surtout quand les politiciens sont aux manettes.
Je précise que je ne suis pas intermittent du spectacle et que bien qu'ayant à une époque travaillé minimum 60 heures par semaine (en horaires de bureau), je n'ai jamais envié leur statut : des horaires jamais fixes (bonjour les enfants), l'insécurité permanente de l'emploi (bonjour le banquier), les nuits sans sommeil (bonjour le médecin),... Et, peut-être le plus dur, le fait de devoir mendier en permanence auprès de cette aâadministration très efficace et sympathique qu'est Pôle Emploâaaa.
S'il y a une part de la population consciente que l'état-providence vit ses derniers jours, je pense que ce sont eux, habitués qu'ils sont au marché de l'emploi qui nous attend, à savoir être corvéable à merci.
Maintenant, il y a probablement comme partout des abus, et ce régime n'est probablement pas plus viable que les autres. Seulement attention aux simples chiffres, qui masquent souvent des réalités tout autre. Mais ce n'est pas moi qui vous l'apprends...
Encore merci pour vos éditos.
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