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"Assainissement" des comptes publics, il faut changer de braquet

Vincent Bénard Publié le 12 avril 2011
1714 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Le gouvernement affirme avoir entamé une politique d'assainissement budgétaire, alors que l'opposition socialiste prétend que la rigueur est insupportable et qu'il y mettra fin s'il arrive au pouvoir en 2012. Qu'en est-il ? Peut-on parler de rigueur en France ? Les efforts du gouvernement sont-ils suffisants pour espérer redresser les finances publiques ? Déficits Les communiqués de presse du gouvernement viennent de claironner que "le déficit réel 2010 ne sera que de 7.0% du PIB au lieu de 7.5% initialement rapportés", après consolidation complète des comptes de l'état. Il vaut mieux cela que l'inverse, mais un simple regard sur les chiffres rend le tableau un peu moins affriolant. Consultons donc le détail des données fournies par l'INSEE sur les comptes de la nation en 2010. Evolution du déficit en milliards d'euros : L'état, la "sécu" et les collectivités dépensent donc au total 7 euros pour 6 encaissés. Certes, le taux de déficit a été légèrement réduit l'an passé par rapport à 2009. L'emballement du déficit est donc légèrement freiné, et c'est indubitablement positif. Mais est-ce suffisant ? L'amélioration des comptes publics en 2010 par rapport à 2009 ne doit pas nous faire oublier que le déficit actuel est d'un ordre de grandeur 2.5 à 3 fois plus élevé que les valeurs considérées comme normales avant 2008. La question que l'on peut donc se poser, sans même évoquer un improbable retour à l'équilibre budgétaire, est de savoir si les politiques mises en oeuvre en 2010 sont de nature à permettre de retrouver des comptes équivalents à ceux de 2007, à savoir un déficit repassant sous les 3% du PIB. La rigueur ? Quelle rigueur ? Regardons comment recettes et dépenses ont évolué entre 2009 et 2010 Notons que l'inflation a été de +1.8% en 2010. Nous constatons donc que les dépenses de l'état ont augmenté plus vite que l'inflation, et notamment ses dépenses de fonctionnement, qui continuent de grimper fortement, et que seule une baisse de ses investissements physiques a permis de limiter les dégâts. De même les prestations sociales ont-elles augmenté sensiblement plus vite que l'inflation, et la poursuite des départs en retraite des baby boomers devrait amplifier ce mouvement, malgré la très timide réforme des retraites esquissée par le gouvernement actuel. Parler de "rigueur" dans ces conditions relève de l'escroquerie sémantique. Quelles évolutions futures ? Un scénario "business as usual" assez optimiste ! De même le paiement d'intérêts de la dette a augmenté de 5% en 2010. Les intérêts versés sur la dette française représentent 3.38% de la dette en début d'exercice, mais on peut craindre une augmentation de ce taux. Surtout, les intérê...
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