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Échec du sommet européen !

Charles Sannat Publié le 24 juin 2013
2358 mots - Temps de lecture : 5 - 9 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! Le dimanche, ma femme ne travaille pas (pas encore, car avec l’assouplissement du droât du travail nous ne sommes plus à l’abri de rien), elle peut donc, entre deux problèmes existentiels de mes marmots – du genre « maman où sont mes playmos »… ou « mon frère me crache dessus » –, surveiller le texte que je vous prépare pour demain lundi (je travaille donc le dimanche, mais en famille, devant ainsi reconnaître que ce n’est pas l’usine). Bref, elle s’offusque parce que je veux vous parler de chiffres. Il y a un principe de base dans les médias. On ne parle pas de chiffres car cela assomme le téléspectateur. Si on le fait, le journaliste vous coupe (au nom du principe de ne pas parler de chiffres). Vous avez droit à citer 1 chiffre, pas plus… Et encore, vous devez l’annoncer, vous rouler par terre et vous confondre en excuses anticipées du type : « Nos téléspectateurs m’excuseront de ne pas m’excuser assez, car comme ils sont crétins et complètement lobotomisés je vais leur citer 1 chiffre, et ce chiffre va leur demander de mobiliser des neurones ou du temps de cerveau, ce dont ils sont incapables par nature, puisque ce sont des téléspectateurs… » (Inutile de vous dire que ma femme est déjà en train d’hurler à côté de moi.) Comme je fais partie des utopistes qui pensent que le savoir n’a d’intérêt que lorsqu’il est partagé, débattu, ou confronté, et que je veux croire à l’intelligence et au bon sens populaire (je sais, c’est un gros mot), je vous donnerai donc quelques chiffres consacrés à l’étude du Bilan de l’une des plus grosses banques européennes… BNP Paribas. Je sais, je sais, commencer la semaine par une étude financière, il y a de quoi gâcher le café du matin de bon nombre de mes lecteurs, néanmoins je vous rassure, on va faire simple. Très simple car en réalité il n’y a point besoin de faire compliqué avec ces choses-là, sauf pour ceux qui veulent que les « zautres » n’y comprennent rien. Un bilan de banque, c’est très simple. Comme tous les bilans d’ailleurs. Ce sont les comptables qui rendent la comptabilité compliquée. Bon, attaquons Dans un bilan, il y a un actif et un passif. Le passif c’est ce que vous devez, et l’actif c’est ce que l’on vous doit. Bon, laissez tomber la notion d’actif/passif : en fait, on s’en fout pour ce que j’ai à vous dire. Donc la BNP Paribas, à un total Bilan (toutes les sommes en jeu) de 1 900 milliards d’euros (rien que ça) alors que le PIB de la France, c’est 2 000 milliards d’euros (enfin avant la récession de 2013, 2014, 2015 et 2016 si nous tenons jusqu’en 2016). Déjà, à ce niveau-là, vous voyez l’étendue du problème si la BNP Paribas devait justement avoir un problème. À ce propos, je vous conseille d’allumer un cierge de temps à autre pour que la BNP n’ait pas de problème (on n’est jamais trop prudent). « Dettes envers la clientèle » Si vous analysez la page 6 du Bilan de la BNP (lien en annexe), vous constaterez qu’il y a au passif une ligne intitulée « dettes envers la clientèle ». Derrière ce vocable abscons se cache une réalité très simple (comme souvent). Les dettes envers la clientèle, c’est votre pognon mes amis. Votre blé, votre flouze, votre fric. Il est considéré comptablement comme une dette de la banque à votre égard. Vous avez donc, en tant que déposant, une créance sur la banque. En général, les gens pensent naïvement avoir des sous à la banque. Point du tout ! Que nenni, ...
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