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Écologie positive – Et le bio, vous y pensez, au bio ?

H. Seize Publié le 17 décembre 2015
2071 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Hashtable

Article par Nathalie MP et h16 Anne Hidalgo, la Duchesse de Cambridge et José Bové ont un point commun et contrairement aux apparences, ce n’est ni leur couturier ni leur coiffeur, mais bien leur amour du bio. Ainsi, la maire de Paris s’est donné comme objectif de servir 50% de produits bio dans les cantines scolaires parisiennes d’ici 2020. La seconde, jeune maman royale et attentionnée, a décidé de développer une marque de produits bio pour bébés. Quant à José Bové, fort en gueule écolo, il fait furieusement frémir sa moustache pour éradiquer tout ce qui pourrait ressembler à un produit chimique de synthèse. Le chantier est vaste. Pour José, comme pour tant d’autres communistes activistes, tout est politique à commencer par votre repas. Pour lui, la nourriture n’est pas neutre. Le citoyen éco-conscient ne doit donc pas se laisser aller, même en période des fêtes de fin d’année, à fricoter avec l’hypermarché hyperlibéral qui débite de la pizza industrielle au fromage en plastique. Il doit se diriger vers la gentille AMAP de village, qui cultive sur place des produits bio, solidaires et aux tarifs ciselés. Et comme on le découvre sur la vidéo suivante, pour notre député européen, l’alimentation biologique est nettement supérieure à l’agriculture conventionnelle, c’est évident : Pour lui, aucun doute : cette dernière est mauvaise. Mauvaise pour la santé des consommateurs. Mauvaise pour la planète car pleine de pesticides. Mauvaise pour l’harmonie politique planétaire Nord-Sud. S’il le pouvait, il expliquerait aussi qu’elle rend impuissant et fait caler les motos russes. Alors que les produits bio, c’est amour, santé et pouvoir d’achat. Et en plus ça rime avec beau ce qui n’est pas une coïncidence. Le bio fait-il démarrer les motos russes ? On ne sait pas, mais cependant, notre homme étant connu pour un activisme légèrement destructeur, et pénalement condamné, qui place le principe de précaution au-dessus de tout projet de recherche innovante, peut-être est-il utile d’examiner ses déclarations de plus près. Qu’est-ce que l’agriculture biologique (ou AB) ? Le premier trait commun à toutes les législations l’encadrant est d’exclure tout produit chimique de synthèse (engrais, pesticide ou herbicide). Le second, plus variable sur le plan réglementaire mais largement adopté par ses opérateurs, c’est de refuser les OGM. Enfin, cette agriculture s’impose de respecter l’écosystème, la biodiversité, l’économie solidaire, le repeuplement des zones rurales et les motos russes. Elle pratique donc plutôt la polyculture et favorise, au moins dans ses principes, les circuits courts de distribution. L’AB est née dès les années 1930 en réaction à l’apparition des engrais chimiques, mais n’a décollé qu’après le milieu du XXème siècle par opposition aux grandes monocultures intensives favorisées par les progrès de l’agrochimie : les consommateurs ont commencé à exprimer des craintes à propos de la sécurité alimentaire et de la protection de l’environnement que l’agriculture conventionnelle (ou AC) semblait mettre de côté. Reconnaissable en France grâce à son sigle, cette filière s’est progressivement mise en place avec des contraintes maintenant alignées sur les normes européennes : un produit certifié AB doit contenir au moins 95% d’ingrédients issus de la production biologique, et la présence accidentelle d’OGM est tolérée à ha...
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