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“L’automatisation de l’économie posera la question d’une réduction importante de la démographie et de réels risques de dérives totalitaires”. Entretien Orbis Terrae

Liliane Held-Khawam Publié le 19 décembre 2019
1444 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Disponible en librairie, mais aussi sur le site de l’éditeur: https://reorganisationdumonde.com Vincent Held, vous êtes économiste lausannois et l’auteur d’essais sur la gouvernance financière du monde. Une nouvelle crise financière d’ampleur menace. Depuis l’affaire chypriote de 2012-2013, une idée s’est répandue qui trouve régulièrement son répondant dans de nouvelles lois. Vous en donnez la liste. Cette idée consiste à utiliser l’argent des déposants pour renflouer les comptes de la banque dans laquelle ils ont déposé leurs avoirs. Confisquer l’épargne des déposants pour sauver les grandes banques… Dites-nous en plus ? Vincent Held: Comme l’a très bien expliqué le think tank gouvernemental France Stratégie, les confiscations bancaires sont la « solution la plus évidente » pour régler la question du surendettement des zones euro et dollar. L’effondrement annoncé du marché de la dette sera compensé par une destruction de notre épargne. Les fameux quantitative easing européen et américain n’ont rien résolu. Ils n’ont fait que repousser le problème de quelques années en l’amplifiant. Je poursuis en précisant en quoi la Suisse est concernée par cette question. La « politique non conventionnelle » de la Banque nationale, qui a été lancée en 2008 par Jean-Pierre Roth, a rendu la Suisse solidaire de ce surendettement euro-américain. Le bilan de la BNS est gorgé de dette américaine et européenne ! Par ailleurs, nos banques – et pas seulement UBS et Credit Suisse – sont très exposées à certains marchés spéculatifs internationaux, notamment dans le secteur hypothécaire. Ce n’est donc pas un hasard si nous avons aujourd’hui les mêmes lois d’expropriation qu’en Europe et aux États-Unis. Plus précisément, ces lois confiscatoires ont été adoptées dans le cadre de la législation « too-big-to-fail » de septembre 2011, qui a par exemple été activement soutenue par Alain Berset. Trois mois plus tard, il était propulsé au Conseil fédéral. C’est une concomitance que je trouve extrêmement frappante. Il est encore plus troublant de voir qu’UBS et Credit Suisse ont participé à la rédaction de ces textes de lois, qui leur offrent une garantie d’État illimitée. Quitte à exproprier les épargnants suisses pour les renflouer en cas de coup dur, ce qui est d’ailleurs largement prévisible aujourd’hui. Les politiques d’assouplissement monétaires menées par les banques centrales des grands pays occidentaux aprè...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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