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#PasDeVague : du calme, tout est perdu.

H. Seize Publié le 06 octobre 2019
1723 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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À l’école, les élèves apprennent (parfois) de jolis mots, de gros mots (souvent) et ce qu’il leur faudra peut-être pour faire un citoyen à la fois conscientisé, écofestif et pas trop casse-couille lorsqu’il remplit ses cerfas pour toucher son allocation chômage. Parallèlement, le professeur apprendra lui des maux, divers, variés et répétitifs : ceux que lui imposent, de façon directe autant qu’indirecte, une hiérarchie et une administration devenue complètement aveugle et sourde aux plaintes de la base. Il y a un an, je découvrais le mouvement #PasDeVague, pendant logique de l’absence de toute politique ferme de remise en état de marche d’une administration éducative complètement éparpillée dans son nombrilisme obsessionnel et ses politiques périplaquistes forcenées : la violence à l’école ne cessant d’augmenter, le malaise du corps enseignant ne fait qu’augmenter. Un an après ce billet, qui faisait lui-même déjà un bilan de quatre années de dégradation depuis 2014 où différentes enquêtes dressaient déjà un bilan calamiteux, la situation s’est encore nettement détériorée à tel point que le sujet de « violence à l’école » est devenu trop vaste tant il recouvre d’aspects tous plus hideux les uns que les autres : violence entre les élèves, violence sur le corps professoral par les élèves, violence sur l’administration, violence sur les familles et violence de la part des familles, tous les éléments sont réunis pour que la différence entre le milieu carcéral et l’école soit la plus ténue possible, en défaveur de l’école à mesure qu’on envisage sérieusement de remettre de l’ordre dans les prisons plutôt que dans les classes… La polémique mélanchonesque de la semaine dernière passée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’une autre, un chouia plus musclée, la remplace : cette semaine, c’est le retour du problème discret (mais persistant) de la violence à l’école, assorti, modernité oblige, d’un petit hashtag des familles, #PasDeVague, qui déclenche déjà quelques petits boutons dans l’administration nationale et au-delà… Il semble en effet que, cette fois-ci, il sera plus compliqué de repousser sous le tapis les exactions de certains élèves dans leurs établissements scolaires : il y a quelques jours apparaît sur les réseaux sociaux la vidéo sans équivoque d’un élève braquant sa professeur avec un pistolet tout en lui intimant l’ordre de le marquer présent sur un relevé de présence. Cette vidéo, impossible à camoufler, aura rapidement fait parler d’elle, au point de déclencher une vague de témoignages, disponibles sous le fameux hashtag #pasdevague, tous plus glaçants les uns que les autres sur la situation réelle de l’Education Nationale dans certains quartiers. Bien évidemment, la République du Bisounoursland est en émoi : un...
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