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A la recherche des capitaux perdus

Actualité de la Crise Publié le 21 décembre 2009
1719 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Il y a des fins de semaine où il n’est pas bon d’être une banque, quoi qu’on en dise ! Jeudi, le Comité de Bâle rendait public un projet de réglementation financière, très attendu, qui laisse des ouvertures mais va leur imposer de ferrailler dur. Vendredi, la BCE en faisait autant avec son rapport semestriel, qui annonce que de lourdes dépréciations (estimées à 187 milliards de dollars d’ici à la fin 2010) devront encore être passées par les banques de la zone euro, qui vont devoir faire face à des pertes accrues (en particulier dans les secteurs du crédit immobilier commercial et dans les pays d’Europe centrale et orientale). La pente, décidément, se révèle longue et lente à remonter. Comment la gravir fait problème. De quoi les banques disposent-elles dans leur boîte à outils ? Les obligations hybrides, ou contingentes, ne seraient prochainement plus admises par le Comité de Bâle pour renforcer le noyau dur des fonds propres. On ne peut donc plus compter sur elles, alors qu’elles ont été abondamment utilisées et qu’elles ne vont plus être prises en considération. Le sort des CoCos (les obligations convertibles contingentes), ces nouveaux instruments de dette encore peu éprouvés et dans lequel de grands espoirs sont fondés, afin de les remplacer, reste encore incertain. Leur formule new look prévoit un dispositif de transformation automatique en actions de l’émetteur, un événement identifié à l’avance le déclenchant (par exemple le passage sous un seuil donné de ratio de solvabilité). C’est pourquoi il est espéré par les banques que le Comité de Bâle les regardera d’un oeil doux et considérera ces quasi fonds propres comme éligibles à son noyau dur, sur la base duquel leur ratio de solvabilité est calculé. Les banques sont à la recherche de la formule magique qui permettra de colmater les brèches, tout en satisfaisant leur autorité suprême de tutelle. Prises en tenaille entre les marchés, dont les réactions doivent être testés, et celle-ci, avec laquelle elle va négocier. Elles se préparent à en priorité demander du temps, car c’est la seule issue possible, faute de solution immédiate sous la main. Ainsi qu’à négocier des portes de sorties dans le dédale obligataire, en sophistiquant leurs instruments, comme à l’habitude. A l’arrivée, certaines CoCos seront probablement admises, d’autres pas. Les génies de la finance, encore une fois, vont être appelés à la rescousse, il y a du danger dans l’air ! Trois obstacles successifs vont devoir être franchis dans la course de lenteur qui s’annonce : que des CoCos soient médaillés par Bâle, que les souscripteurs soient ensuite au rendez-vous qui leur sera proposé, et qu’ils n’impos...
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