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A quoi bon ?

Paul Jorion Publié le 18 février 2011
1552 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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« » Telle est la réflexion que se fait un chroniqueur perplexe contemplant son clavier, sa revue de presse achevée, après avoir constaté combien sa moisson sombre dans la routine, ne lui donnant d’autre ressource que de se répéter. Au terme de deux jours de réunion lundi et mardi dernier, pour vainement camoufler leurs désaccords, les ministres des finances européens déclaraient faute de mieux s’être mis d’accord sur le montant des aides que le futur fonds pourra mobiliser en 2013 – si tant est qu’ils parviennent à en définir les missions ! La mise au point des têtes de chapitre de leur pacte de compétitivité, condition préalable à des mesures financières plus immédiates, nécessite en effet une tournée européenne des popotes par Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne pour arriver à un compromis. Rendez-vous est donc pris pour le 11 mars prochain, date à laquelle il rapportera devant les chefs d’Etats et de gouvernement de la zone euro. En attendant, comme l’a déclaré Jean-Claude Juncker, chef de file de l’Eurogroup, « il n’y a accord sur rien tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout ». Cette nouvelle attente fait trépigner d’impatience certains pays qui s’en trouvent d’autant plus fragilisés, comme le Portugal, toujours au seuil de la zone des tempêtes. Tandis que tous les regards sont tournés vers Berlin, où la politique européenne se fait désormais, ou plutôt ne se fait pas. La renonciation à la candidature à la présidence de la BCE d’Axel Weber a porté un coup à une politique qui procède plus de la cuisine électorale intérieure que d’une vision de l’avenir de l’Allemagne et de l’Europe, renforçant le camp des partisans du refus de participer plus avant à un mécanisme européen de stabilisation financière : Axel Weber à la tête de la BCE était une garantie. Dans la confusion ambiante, des rencontres européennes des partis de droite puis des socialistes vont avoir lieu. Le 4 mars à Helsinki pour les premiers, les 4 et 5 mars à Athènes pour les seconds. A défaut d’autre chose, ce sera l’occasion d’entendre des partis socialistes peu diserts sur la crise et les moyens d’y faire face, sauf quand ils sont au pouvoir et mènent sans états d’âme la danse. Sur le front du marché obligataire, les émissions se succèdent avec des fortunes diverses, à des taux qui restent très élevés, mais la situation reste t...
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