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A quoi ressemblerait l'Internet sans anonymat

Big BROTHER à l'œuvre Publié le 31 mai 2010
1826 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Slate

France / Life Vincent Glad, Olivier Tesquet – 28 mai 2010 à 2h00 Copier le lien Un sénateur veut obliger les blogueurs à décliner leur identité. Et sur Twitter, YouTube ou YouPorn? Temps de lecture: 6 minutes La proposition de loi déposée par le sénateur Jean-Louis Masson a peu de chances de passer, mais elle a le mérite d'ouvrir un débat passionnant. Le sénateur (non inscrit) de Moselle propose d'obliger les blogueurs à écrire sous leur vraie identité. La proposition suscite une levée de bouclier des acteurs du web français: un appel «pour la défense du droit à l'anonymat sur Internet» a été lancé par des personnalités comme Pierre Chappaz, PDG de Wikio, Tristan Nitot, président de Mozilla Europe et Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF). Si le débat se polarise sur la question des blogueurs, la proposition de loi est assez confuse pour englober en fait toutes les publications d'internautes sur «les services de communication au public par voie électronique», autrement dit partout sur le web à partir du moment où le contenu est public. Sur Twitter, YouTube, Doctissimo, YouPorn ou Meetic, l'internaute qui publierait des «signaux», des «écrits», des «images», des «sons» ou des «messages de toute nature» serait tenu de publier sur le site ses nom, prénom, adresse et numéro de téléphone. Pour bien mesurer l'impossibilité pratique de cette proposition de loi, Slate s'est amusé à imaginer à quoi ressemblerait un Internet «massonisé» après l'adoption de cette proposition de loi. L'exercice est rendu difficile par le fait que seuls les internautes français seraient soumis à ces règles sur des sites fréquentés par des internautes du monde entier. «S'agissant d'Internet, on se base sur le lieu à partir d'où le délit est commis. Par exemple, un pédophile qui héberge ses photos en Belgique reste punissable au regard de la loi Française», explique Nicolas Poirier, responsable juridique de la plateforme Overblog. Twitter: les mentions légales en 160 signes Sur le réseau de micro-blogging où règne la concision, la loi Masson devient vite ridicule. Dans les 160 maigres signes que lui octroie Twitter pour écrire sa «bio», l'internaute devrait indiquer son nom, tous ses prénoms, son domicile, son numéro de téléphone et une adresse mail valide. Plus vraiment de place pour mettre les détails biographiques traditionnelles (métier, passions...etc). Reste à mettre de vraies informations -Twitter, start-up américaine, n'ayant guère de moyen de vérifier l'identité exacte de tous ses inscrits français. Voici à quoi ressemblerait un profil Twitter «massonisé». Cliquez sur l'image pour l'agrandir. Facebook: le site «massonien» par excellence Pressé de toutes parts après la dernière refonte de son site communautaire, Mark Zuckerberg à dévoilé le 27 mai une version simplifiée des paramètres de sécurité. Pour autant, certains éléments resteront publics par défaut, «parce qu'ils sont essentiels...
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