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Acte II, le rideau s’ouvre

Paul Jorion Publié le 04 juillet 2011
1759 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Que n’a-t-on pas déjà dit du nouveau plan de sauvetage de la Grèce, alors qu’il est loin d’être bouclé ? Et que la soudure financière de la mi-juillet permettant d’éviter un défaut immédiat n’est même pas garantie, puisque si les Européens ont donné leur accord pour verser cette tranche de leur prêt, il est conditionné au versement par le FMI de sa quote-part. Or ce dernier ne s’est pas encore engagé, attendant l’adoption du plan de sauvetage qui garantira son remboursement sur fonds publics, dont il est à son tour dit que « des semaines » vont être nécessaires afin d’y parvenir. Sans plus attendre, septembre et l’automne sont évoqués comme calendrier ! Le serpent se mord le bout de la queue. Des détails techniques d’une extrême complexité (sic) doivent encore être réglés pour que soit bouclé le dossier de la participation en façade des banques à ce deuxième plan, ce qui fait office d’explication au retard qu’il prend. L’Institute of International Finance (IIF), le lobby mondial des mégabanques, est même monté au créneau, assurant « être résolu à travailler avec ses membres et d’autres institutions financières, les autorités et la Grèce pour fournir un soutien substantiel en liquidités ». En d’autre termes, les autorités européennes, dont on doute ouvertement Outre-Atlantique de la capacité à résoudre le problème, sont priées de céder la place aux spécialistes qui vont le régler… Charles Daralla, le directeur général de l’IIF, avait précédemment déclaré au Wall Street Journal, « la voie est étroite, je ne le nie pas ». Va-t-il mettre ses talents de persuasion au service de ses mandants ou bien des États européens qu’il vient épauler ? Les autorités européennes ont eu cet avantage de devoir faire face aux crises les unes après les autres. Celle de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, puis à nouveau celle de la Grèce, leur permettant à chaque fois de s’en tirer dans l’improvisation par des bouts de ficelle. Mais est-ce que cela va durer longtemps ainsi ? De nouveaux rebondissements s’annoncent. L’Irlande veut renégocier son propre plan, tandis qu’à force de scruter la situation espagnole, on en est venu à mettre l’Italie dans le même bateau et inscrire ensemble les deux pays sur la liste des prétendants à un prochain sauvetage. Tout cela pourrait se presser en même temps au portillon, balayant les dispositifs péniblement mis au point par les gouvernements européens, qui ne sont pas dimensionnés pour y faire face. Un discours prononcé le 15 juin à Francfort par Vitor Constâncio, vice-président de la BCE, est passé inaperçu et c’est bien dommage, car il donne la clé des tensions structurelles et durables sur le marché obligataire. Pr...
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