6289 search

Agression lilloise : doit-on vraiment compter sur la collectivité ?

H. Seize Publié le 29 avril 2014
1497 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard
Hashtable

Mercredi dernier, dans le métro lillois, une jeune femme se fait tripoter par un ivrogne. Appelant à l’aide les passagers de la rame, elle doit cependant subir l’individu alcoolisé sans que personne n’intervienne. Ce n’est qu’une fois hors du métro, au milieu de la circulation urbaine, qu’un automobiliste lui viendra en aide. Magie des réseaux sociaux couplés à une presse en désuétude trop heureuse de faire du drame social pour occuper ses colonnes, ce fait divers malheureusement banal a rapidement enflé pour finir par faire de gros titres dans la presse nationale. En substance, l’affaire racontée par les journaux nationaux est brossée à gros traits : la jeune femme a été agressée sexuellement, a subi les attouchements d’un jeune homme en état d’ébriété, le tout sous le regard indifférent (ou torve et concupiscent, allez savoir) de nombreux passagers du métro qui se sont honteusement abstenus d’intervenir. Ceci n’a pas empêché la justice de passer puisque l’agresseur a finalement été rattrapé, est passé en comparution immédiate et s’est pris dix-huit mois de prison ferme assorti d’une interdiction du territoire de deux ans (le fait qu’il était, comme on dit de nos jours, « défavorablement connu » des forces de police a dû jouer quelque peu). Mais voilà : tout ceci soulève plein de questions, dont une de société qui aura été posée par le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, et qui en a profité pour ouvrir une enquête préliminaire pour « non-assistance à personne en danger » : comment la société égalitaire, solidaire, citoyenne, multiculturelle, festive et éco-consciente dans laquelle nous vivons tous, et pour laquelle nous payons tant d’impôts afin que ça se passe bien, comment peut-elle dériver pour aboutir à cette hideuse indifférence de nos concitoyens devant les malheurs d’une femme agressée ? La question posée, l’enquête débute donc. Il ne s’agit plus de châtier l’impétrant (c’est fait, n’y revenons plus), ni même d’en expliquer le comportement : tout le monde sait que c’est la société qui est au moins en partie responsable de la dérive de ce pauvre homme, que ce sont les conditions d’emploi difficiles, le turbo-capitalisme des patrons mangeurs d’enfants communistes et l’ultra-libéralisme doublé d’un individualisme double-couche molletonné de tous les i...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par H. Seize via h16free.com
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6289
search