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Allongement de la durée de cotisations et "déficit sans pleurs"

Georges Lane Publié le 20 mai 2008
2102 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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George Lane

1. Etalon de change or et "déficit sans pleurs". Dans la décennie 1960, il y a eu le "déficit sans pleurs" de la balance des paiements des Etats-Unis dans le cadre juridique des accords monétaires internationaux convenus à Bretton Woods en 1944. Ce cadre était celui de l'étalon de change-or, de la convertibilité à taux fixe des monnaies nationales en or ou en une monnaie nationale convertible en or avec l'aide, le cas échéant, de l'organisation internationale créée pour l'occasion, le Fonds monétaire international. On sait l'issue : en août 1971, Richard Nixon, président en exercice des Etats-Unis, décrète l'inconvertibilité du dollar en or ; les accords sont caducs ; l'étalon de change-or a vécu (cf. Rueff, J. (1971), Le Péché monétaire de l'Occident, Plon, Paris ; version anglaise). 2. Code de la sécurité sociale et "déficit sans pleurs". Dans le cadre du "droit de la sécurité sociale" français, il y a désormais le "déficit sans pleurs" - projeté à l'horizon 2040 - de la sécurité sociale vieillesse de base grâce à l'artifice de l'allongement de la durée de cotisations pour bénéficier d'une retraite de base à "taux plein" (cf. l'e-audio "Le couac gouvernemental méconnu" du 28 avril 2008). La durée en question est, faut-il le rappeler, une condition parmi d'autres inventée par les dirigeants de l'organisation de la sécurité sociale obligatoire pour que les employés cotisants obligés obtiennent, chacun, une retraite de base à "taux plein" dans le cadre du droit de la sécurité sociale issu du coup d'état de 1945-46 (cf. Code de la sécurité sociale). - Reste qu'à l'époque, la durée avait été fixée à 30 ans (120 trimestres), l'âge de la retraite "à taux plein" à 65 ans, la cotisation vieillesse de base n'était pas distinguée de la cotisation maladie, le taux global de cotisations – sous plafond - étant égal à 16 % du salaire. - Aujourd'hui, la durée est fixée à 40 ans (160 trimestres), l'âge de la retraite "à taux plein" à 60 ans, la seule cotisation vieillesse de base a un taux de 16,65 % - sous plafond - (sans tenir compte de la part de la CRDS correspondant à la dette consolidée de la sécurité sociale vieillesse de base). Soit dit en passant, peu de gens le savent, la "retraite de base de sécurité sociale" mensuelle - "à taux plein" - de quelque employé que ce soit, est égale, au maximum, à un "demi plafond de sécurité sociale", lequel est fixé arbitrairement par le gouvernement : le plafond mensuel est aujourd'hui de l'ordre de deux SMIC bruts mensuels. - Et le gouvernement en arrive à envisager de fixer des durées de cotisations supérieures ou égales à 41 ans (164 trimestres). On peut deviner la suite : - la dénonciation du "droit de la sécurité sociale" par les dirigeants, les spoliateurs (cf. billet intitulé "Trou de la sécurité sociale de France" et "Mur de Berlin" : même issue à attendre) ; ou - la révolte du cheptel des cotisants obligés, des spoliés (cf. ibid.), à commencer par les employés payés au SMIC ; ou - les deux. 3. Rien ne s'opposera à cette issue. De même qu'entre autres, la manipulation du marché de l'or en mars 1968 – création d'un "double marché" -, il y a donc quarante ans, a retardé la dénon...
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