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Apocalypse verte : les mythes fondateurs de l’écologie totalitaire

Vincent Bénard Publié le 07 janvier 2008
1774 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Objectif Liberté

Il existe deux écologies. L’écologie scientifique cherche à connaître les incidences négatives de l’action humaine sur l’environnement, et à apporter des solutions destinées à minimiser ces incidences. Elle est éminemment respectable, quand bien même ses spécialistes tendent parfois à négliger le contrecoup économique des solutions qu’ils proposent, car il est difficile d’être à la fois un écologue et un économiste pointus. Cette écologie de la raison, on ne l’entend plus guère. La seconde est l’écologie religieuse. Elle vise à utiliser tous les moyens possibles pour forcer les humains à adopter certains comportements présupposés « écologiquement corrects » au nom de sa morale. Comme toute idéologie sectaire, l’écologie religieuse a ses mythes fondateurs. Le premier mythe est celui du monde perdu, de Gaïa, Eden, du paradis terrestre, où il faisait si bon vivre autrefois. La propagande diffusée autour de ce mythe est tellement efficace que bien peu de personnes savent que l’air que nous respirons aujourd’hui est bien plus propre que celui qui était le nôtre dans les années 70 quand la dépollution des émissions automobiles était en gestation, et bien plus encore que celui de nos ancêtres entre les XVIèmes et milieu du XXème siècle, quand des usines mal dépolluées crachaient leurs sous produits au milieu des villes, lorsque les habitants de ces mêmes villes utilisaient le bois ou le charbon comme première source de chauffage, via des poêles rudimentaires ou des cheminées, et que les rues étaient jonchées des excréments d’animaux qui propulsaient carrioles et charrettes qui approvisionnaient les marchés et échoppes de l’époque. Naturellement, confronté à la raison, ce mythe ne tient guère : on peut aujourd’hui déjeuner en terrasse à Paris sans être recouvert d’une pellicule de suie, les lichens urbains qui avaient disparu depuis Napoléon III réapparaissent depuis les années 80, et l’espérance de vie des individus en occident ne pourrait avoir tant progressé sans quelques progrès notables en termes d’hygiène ambiante. Le second mythe fondateur de l’écologie religieuse est celui du pêché originel. L’homme, par sa seule existence, pollue nécessairement la planète, et toute modification qu’il apporte à la nature pour en maîtriser les caprices est en fait une agression. L’homme menace la biodiversité, est évidemment responsable des changements climatiques qui entraînent toute une série de catastrophes dont les autres êtres vivants sont les premières victimes. Ce mythe a pu être justifié au temps de la révolution industrielle, où une méconnaissance de certains phénomènes a conduit nos aïeux à négliger la qualité de leur environnement. Aujourd’hui, grâce à l’inventivité de milliers de chercheurs et entrepreneurs opérant dans le domaine de l’écologie scientifique, il est pour le moins exagéré d’affirmer que toute action de l’homme agresse notre environnement, quand bien même su...
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