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Après le Sarkhollande, voici l'Obamney

Charles Sannat Publié le 07 novembre 2012
1771 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, Les journalistes adorent les formules « concepts ». En France, nous avions donc le Sarkhollande, la contraction de Sarkozy et de Hollande. L'idée de ce mot concept était de dire que fondamentalement, la politique qui serait menée par l'un ou par l'autre serait assez peu différente, dans la mesure où la réalité économique et des pouvoirs de forces s'imposent à tous, et qu'en plus bien sûr, les marges de manœuvre sont faibles. Obama Romney, même combat En pleine élection présidentielle américaine, la même logique s'applique aux États-Unis. Elle est résumée sous le terme « d'Obamney », la contraction cette fois du président sortant Obama et de son adversaire républicain Romney. Alors il semblerait que Romney souhaite le départ du gouverneur de la Banque centrale américaine (la FED), Ben Bernanke. Ok et « so what ? », comme diraient nos amis d'outre-Atlantique. On peut remplacer le coach sans changer la stratégie de jeu ni les joueurs... En cas de victoire, le camp républicain pourrait-il stopper la politique de création monétaire de la Réserve fédérale ? À mon avis, c'est impossible. Pour la simple et bonne raison que malgré toute l'idéologie libérale des républicains, laisser faire le marché dans la situation actuelle c'est vouloir déclencher non pas une récession mais une dépression bien plus grave que celle de 1929. Si la FED stoppe ses QE et ses programmes d'assouplissement quantitatif (j'adore cette expression), alors la bourse de New York s'effondre en ligne droite. Avec cette chute, c'est la retraite de millions de retraités américains qui seront drastiquement diminuées (puisqu'une partie importante du capital placé par les retraités l’est dans des fonds de pensions investis en forte majorité sur les marchés actions). Non, la véritable inquiétude de Wall Street, c'est plutôt de voir Obama réélu mais sans majorité dans l'une des deux chambres, ce qui pourrait paralyser l'exécutif et rendre difficile tout compromis « bipartisans » sur deux sujets clés, que sont : 1/ La politique fiscale avec le fameux « mur fiscal » (« fiscal cliff »), puisque aux États-Unis aussi il va peut être commencer à être temps de réfléchir à une façon de payer les dettes. 2/ Le plafond de la dette de l'état fédéral qui doit être relevé et nécessite un accord des chambres... donc des républicains. Une élection de Romney serait donc plus sereine pour les « marchés » et les « zinvestisseurs ». Il n'est pas impossible d'ailleurs que cet élément de la majorité nécessaire pour gouverner pèse dans le vote d'aujourd'hui. Côté politique étrangère, Romney sera sans doute moins consensuel qu'Obama, pour autant que l'on puiss...
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