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Arendt versus Eichmann : la banalité du mal

Damien Theillier Publié le 30 mai 2013
994 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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La sortie du film Hannah Arendt sur les écrans français est l’occasion de rappeler le contexte dans lequel émergea le concept aujourd’hui célèbre de « banalité du mal ». En effet, tout le film tourne autour du procès d’Adolf Eichmann, auquel Arendt a assisté en tant que journaliste et qui lui inspira un livre sur ce thème. Eichmann fut un fonctionnaire nazi chargé du transport des juifs lors de la déportation Il fut enlevé par les services secrets israélien, le Mossad, en 1960 en Argentine, où il se cachait. Il fut jugé à Jérusalem, condamné à mort en décembre 1961, et pendu le 31 mai 1962. Eichmann était-il un barbare nazi se cachant derrière un personnage de bureaucrate ? Ou bien au contraire « bureaucrate qui, parce qu’il était bureaucrate, avait atteint ce niveau d’efficacité dans la barbarie » ? Hannah Arendt choisira la seconde hypothèse La défense d’Eichmann a d’abord surpris tout le monde. Il plaida « Non coupable dans le sens entendu par l'accusation. » Or, l'accusation supposait que ses mobiles avaient été ignobles et qu'il avait parfaitement conscience de la nature criminelle de ses actes. Mais Eichmann argumenta qu'il ne faisait qu'obéir aux ordres, c’est-à-dire à son devoir, et qu'en aucun cas il n’avait eu de ressentiment personnel contre les juifs. Du début à la fin du procès, il tint ce même discours simple : « je ne faisais qu'obéir aux ordres et à mon devoir de soldat ». Arendt, qui couvrait le procès pour le New Yorker, a ainsi publié en 1963 un livre, intitulé Eichmann...
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