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Au royaume des fausses bonnes idées

Paul Jorion Publié le 07 septembre 2011
1446 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Il n’est même plus question de sortie de crise, mais de tenir bon dans l’adversité, étant désormais reconnu qu’une longue phase de quasi-récession et de chômage élevé attend les pays avancés. Le spectre de l’éclatement de la zone euro – ou de sa reconfiguration, dont on ne voit pas comment elle pourrait se faire en douceur – domine plus que jamais les pensées tout en continuant à être publiquement exorcisé. L’Espagne et l’Italie, trop gros pour être sauvés, sont sur le bord du trou. Irrésistiblement, la Grèce s’approche de la faillite, menaçant le système bancaire. Le G7 finances de fin de semaine, à Marseille, va avoir de quoi s’occuper, mais que va-t-il pouvoir décider ? Aux Etats-Unis, les grandes décisions sont reportées aux lendemains de l’élection présidentielle, en novembre 2012, tandis que les espoirs se fondent en Europe sur l’alternance sociale-démocrate qui pourrait survenir durant la même période, en 2012 en France et 2013 en Allemagne. Comme si de nouvelles équipes au pouvoir allaient être porteuses de solutions aujourd’hui inexistantes. Mais, avant toute chose, sera-t-il possible d’attendre de telles éternités ? Préparer l’avenir relève du plus inouï des luxes lorsque l’apurement du passé est comme aujourd’hui dans l’impasse. Des grandes phrases tiennent lieu de politique dans le premier cas, en référence à une mythique croissance qui se fait beaucoup prier et qu’il faudrait relancer ; des bricolages de dernière minute interviennent dans le second, qui sont autant de demi-mesures déjà dépassées alors qu’elles ne sont pas encore appliquées. Que ceux qui se situent à droite de l’échiquier politique s’enferrent dans une stratégie dont ils ne veulent pas démordre, bien qu’elle ne donne aucun signe de réussite, c’est dans l’ordre des choses. Comment pourrait-il leur être demandé de se renier et d’abattre eux-mêmes les statues qu’ils ont dressées ? Que les représentants de la gauche institutionnelle se soient autant compromis alors qu’ils sont encore au pouvoir – en Grèce et en Espagne – incite par contre à s’interroger : de quoi seront porteurs ceux qui peuvent prochainement y accéder, en 2012 et 2013 ? Attendue comme le Messie, l’émission d’euro-obligations recueille le soutien des socialistes allemands et français, qui rejoindraient leur...
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