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Avant de payer, la Sécurité sociale demande aux cancérologues combien de temps il reste à vivre !!

Charles Sannat Publié le 02 mars 2017
2781 mots - Temps de lecture : 6 - 11 minutes
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Insolentiae

Certains parmi vous le savent, je suis avec attention le travail de Panagiotis Grigoriou, historien, ethnologue et aussi guide touristique à Athènes pour faire bouillir la marmite. Si vous allez en Grèce et que vous pouvez le faire travailler, ne vous en privez pas ! Je pense que vous pourrez joindre utilement l’inutile au désagréable car Panagiotis chronique en français la crise grecque. Ses articles sont toujours passionnants et surtout, il ne raconte pas d’âneries ! Bref, son dernier billet est édifiant sur la situation en Grèce et là aussi on reparle de plus en plus fortement d’une sortie de l’euro. Alors je reproduis son dernier article. Je vous indique aussi le site de son « agence » de voyage ici. Vous pouvez également le soutenir avec le bouton « dons » sur son site greekcrisis.fr ici – il ne m’a rien demandé évidemment ! Vous allez découvrir, dans son dernier article, que la Sécu grecque, avant de vous soigner, veut savoir si c’est rentable ou si vous êtes déjà condamné… Je ne suis pas un partisan de l’acharnement thérapeutique. Mais parfois, quelques mois de vie permettent d’accomplir certaines choses personnelles. Certes cela a un coût. Mais certaines choses ne s’achètent pas avec une carte bancaire. Ce qui nous rend humain, c’est justement notre capacité à dépasser l’argent. Macronymies orwelliennes Chaque fois que l’histoire se répète, le prix augmente. La… répétition grecque dure déjà depuis sept ans, et presque partout ailleurs un processus analogue est en cours. Nos politiques sont manifestement un train emballé sur une trajectoire désastreuse que nul ne semble pouvoir dévier. Pluie donc sur Athènes aux détails près d’une actualité ô combien parlante : avant que toute prescription appropriée ne soit validée, la Sécurité sociale grecque exige des cancérologues leur estimation écrite quant au temps qui resterait à vivre à leurs patients. L’ordre des médecins s’en insurge… et forcement, le prix augmente. Bords de mer. Athènes, février 2017 Pluie entrecoupée de longues éclaircies, l’espoir renaît, celui du Printemps certes. Les cafés des bords de mer au sud de l’agglomération athénienne sont fréquentés. La normalité… et pourtant. On remarque que sur ces terrasses de cafés, comme sur les bancs publics, les gens… qui voient de plus en plus de travers, ventripotents ou pas, n’ont généralement qu’un mot à la bouche : la drachme. C’est vrai que l’euro-croyance est érodée comme jamais par les temps qui courent. Les sondages indiquent que pour une majorité de l’opinion, ladite monnaie unique n’est plus concevable et encore moins conservable. Les colloques et autres réunions publiques au sujet du retour de la drachme sont fréquents, au point de rendre fort inquiets les “grands” éditorialistes europhiles. Signe des temps, devant le succès que rencontre auprès des jeunes une exposition qui se tient à Athènes en ce moment sur le thème des années 1980 en Grèce (produits grecs, modes, sociabilité), l’universitaire Yórgos Steiris remarque alors, visiblement gêné : “En visitant l’exposition, j’y ai rencontré certains de mes étudiants. En discutant avec eux, je me suis aperçu qu’à leurs yeux, les années 1980, cette Grèce de la drachme prend-elle alors une dimension mythique. Ils ont l’impression que la Grèce des années 1980 était une période disons analogue à ce que vécut Athènes sous Périclès. (…) Nos jeunes ne devraient pas être emportés par ces formules, ni par leurs mythologies faciles. Tous ces drachmophiles et leurs fidèles doivent enfin expliquer clairement aux gens ce que la drachme alors signifie. L’Union européenne et l’euro peuvent présenter de nombreux problèmes, sauf qu’il s’agit d’un changement de paradigme pour la Grèce. La drachme c’est une monnaie, l’euro c’est un État” (“Huffington Post” édition en grec, le 2 février 2017). Tout est (presque) dit sous forme de cette courte dernière phrase, et… c’est alors ainsi que chaque fois que l’histoire se répète, le prix augmente (et en euros). Euro… fondant. Athènes, 2016 Cafés et bancs publics des bords de mer. Athènes, février 2017 La longue saison des oranges abordables. Athènes, février 2017 En cette longue saison des oranges enfin abordables (de 0€20 à 1€ le kilo), l’euro rentrerait dans son dernière heure historique. Dans une semaine (15/02), Kóstas Lapavítsas, économiste et ancien député SYRIZA (ayant quitté cette formation de faussaires politiques en août 20...
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