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Bienvenue à nouveau dans les années 70 (Saxo)

PIECES OR Publié le 28 avril 2020
1421 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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En 1976, la créatrice de Fifi Brindacier, Astrid Lindgren, fut taxée à 102 % par le gouvernement suédois. Elle répliqua en publiant un conte satirique, Pomperissa. Son histoire eut tellement d’impact sur la population qu’il coûta l’année suivante les élections au parti social-démocrate au pouvoir depuis 44 ans. Si je parle de cette histoire, c’est parce que son thème ne concernait pas uniquement la rage taxatoire du gouvernement suédois. Mais aussi sa capacité à décider de tout. Dans le livre, le personnage s’exclame « 102 %, mais c’est impossible ». Je pense que la leçon que l’on peut tirer de ces 2 derniers mois, c’est qu’absolument tout est désormais possible. Durant cette période, nous avons assisté à/au : La fin de l’austérité ;La fin de l’indépendance des banques centrales ;Le début d’un QE infini partout dans le monde ;L’explosion du bilan de la FED pour renflouer Wall Street et la dette corporate risquée, mais aussi Main Street ;La fin des règles budgétaires européennes ;L’utilisation de la théorie monétaire moderne ;L’introduction par des moyens détournés du revenu universel. La FED est l’acteur mondial le plus agressif en la matière. Son président Jerome Powell a ouvert des lignes de swap avec de nombreuses banques centrales. Et dans ses décisions les plus créatives, il a bafoué le Federal Reserve Act en touchant au fonds commun de créances (SPV en anglais) afin de sauver tout le monde. Cette volonté de sauver tout le monde nous place dans une position très risquée. Non seulement nous avons dû abandonner la découverte des prix, mais aussi l’économie de marché. Cette opération de renflouement signifie que les patrons des compagnies aériennes, qui n’ont pas un sou mais qui ont pourtant dépensé des centaines de millions de dollars pour racheter leurs propres actions, sont sauvés. Et que dire d’IBM, qui a dépensé 157 milliards durant les 10 dernières années pour racheter ses propres actions alors que sa capitalisation boursière est aujourd’hui de 102 milliards. On peut définir le contexte actuel par un autre conte d’un auteur scandinave, le Danois Andersen, et son célèbre Les habits neufs de l’Empereur, p...
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