6287 search

Blues national

James Howard Kunstler Publié le 04 mai 2017
897 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
Lire plus tard

Alors que les ondes ne cessent plus de cracher des flash infos sur les « abus d’opiacés des Américains », vous avez peut-être réalisé que très peu d’efforts sont nécessaires pour comprendre ce qui se cache vraiment derrière cette épidémie, qui se trouve être que la vie de tous les jours aux Etats-Unis est devenue effroyablement déprimante, vide et dénuée de sens pour une grande portion de la population. Si vous voulez une preuve de notre incapacité à construire une histoire cohérente concernant ce qui se passe dans ce pays, la voilà. Je vis dans un coin des Etats-Unis où il est facile de lire ces conditions sur le paysage environnant – les rues de centre-ville désertes, et plus encore après la nuit tombée ; les maisons laissées à l’abandon qui tombent au fil des mois dans la décrépitude ; les fermes délabrées et leurs granges qui s’écroulent, leurs moissonneuses qui rouillent sous la pluie, leurs pâturages envahis de sumac ; et les chaînes de magasins parasites qui poussent telles des tumeurs en périphérie des villes. Vous pouvez les lire sur les corps de ceux qui se promènent sur la nouvelle place publique, ou devrais-je dire au supermarché : prématurément âgés, l’air malade et engraissés par toute cette malbouffe pensée pour plaire à ceux qui se noient dans le désespoir, pour servir de consolation mortelle à des vies autrement peuplées d’heures creuses, de télé-réalité...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search