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Bricolages en tous genres

Paul Jorion Publié le 13 juillet 2010
1453 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Combien de temps les dirigeants de la zone euro vont-ils parvenir à tenir fermé le couvercle de la crise ? Tout tourne toujours autour des stress tests des 91 banques retenues. D’un côté, on nous affirme qu’ils sont menés en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, alors que l’on reconnait de l’autre que les ministres de l’Ecofin actuellement réunis à Bruxelles vont mettre au point leurs ultimes réglages. Les déclarations les plus contradictoires continuent d’être recueillies à propos des paramètres d’effort qui ont été ou vont être choisis – on ne sait plus – à propos de la décote que pourraient subir les obligations souveraines des pays attaqués par les marchés. Que cette question soit au centre des débats est en soi significatif de l’importance qui lui est accordée, des risques de défaut qui sont en réalité redoutés, à défaut d’être publiquement reconnus. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, a rejeté dans ces termes l’idée selon laquelle les critères auraient été arrondis : « D’abord on a dit qu’ils étaient trop durs, qu’ils allaient conduire toutes les banques à la faillite, le lendemain on dit qu’ils sont trop faibles et que l’exercice ne sert à rien. Généralement, la vérité se situe au milieu ». On ne peut pas mieux avouer qu’un compromis politique est recherché. Un article du Spiegel retient l’attention. Selon l’hebdomadaire, qui bénéficie souvent de fuites organisées, le gouvernement allemand mettrait au point un plan permettant de gérer des processus de restructuration de la dette souveraine en zone euro. Il faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. L’idée serait que le secteur privé (les banques) seraient également mises à contribution, une décote consentie par ses soins. En contrepartie, le reste de l’investissement serait garanti suivant un montage pouvant faire appel au FMI et qui serait géré – suivant le modèle du Club de Paris – par un nouveau club qui pourrait prendre le nom de Club de Berlin. Le mécanisme serait à double détente, prévoyant qu’au cas où la décote de la dette ne réglerait pas le problème, le pays qui en aurait bénéficié passerait sous le contrôle financier de la structure. ...
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