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Briser l’encerclement de la dette

Paul Jorion Publié le 10 mai 2010
1572 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Deux réunions vont se tenir en Suisse ce dimanche et en début de semaine, dont nous ne saurons probablement pas grand chose. Mais ce n’est pas la discrétion qui les entoure qui fait en soi leur intérêt, mais plutôt leurs objets respectifs. La première est une réunion régulière de la Banque des règlements internationaux (BRI), la seconde un forum organisé conjointement par le FMI et la Banque nationale suisse (BNS), la banque centrale du pays. La crise européenne est suivie de près dans le monde entier, en raison de ses conséquences systémiques potentielles à court terme, et de ses incidences à moyen terme : l’Europe, première puissance économique, représente plus de 30% du PIB mondial. Le G7 s’est donc penché dessus dans l’urgence vendredi dernier, à l’occasion d’une téléconférence. Quant aux banques centrales, restées aux premières loges de la crise générale depuis son démarrage, elles ont de nombreux sujets à discuter ce week-end. Notamment Bâle III, cette future réglementation internationale qui vise à renforcer les fonds propres des banques, et qui est l’objet d’un bras de fer avec les Américains d’un côté et les Européens de l’autre. Mais la crise européenne risque de modifier l’ordre du jour de leur rencontre. Quel rôle la BCE va-t-elle effectivement jouer au sein du dispositif permanent de « stabilisation » en cours de mise au point finale, afin de le consolider ? Va-t-elle également engager de discrètes et vigoureuses actions de soutien à l’euro sur le Forex, avec ou sans l’aide de la Fed et de la BoE ? Revenir à ses modalités antérieures d’allocation de liquidités aux banques, qu’elle avait commencé à restreindre ? Pourra-t-elle continuer à refuser d’acheter directement la dette souveraine de tel ou tel pays sur le second marché, afin d’en soutenir le cours ? Rien n’est moins certain, car une attaque du couple Espagne-Portugal ou de l’Italie, qui ne peut être exclue, fera à nouveau dangereusement craquer l’édifice, plan de « stabilisation » européen ou pas. Les banques, qui pourraient ainsi se délester, y seraient-elles favorables. Des décisions rapides de la part de la BCE sont espérées et attendues, qui pour certaines d’entre elles doivent faire l’objet de concertations avec ses consoeurs. Car il n’est pas vraiment garanti que le nouveau plan européen intimide la spéculation, cette imagerie naïve de la logique...
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