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Bulle immobilière chinoise, éclatement en vue

Vincent Bénard Publié le 22 juillet 2010
1497 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Objectif Liberté

J'ai déjà évoqué l'existence d'une bulle immobilière en Chine. Des articles récents confirment son ampleur. Les dégâts que son éclatement provoquera sont plus difficiles à évaluer. Selon le South China Morning Post (article payant, cité par ZeroHedge), l'étude des consommations électriques des abonnés laisserait entendre que 64 millions de logements urbains seraient vacants en Chine. Il m'a été impossible de trouver un nombre total de logements dans ce pays (il y en avait 276 millions en 1990, ce qui n'a guère d'importance), mais ce qui semble clair pour nombre d'observateurs est qu'une majorité de logements vacants urbains sont des logements neufs que des ménages chinois ont acheté d'en l'espoir d'en tirer un revenu, et que ces revenus... ne viennent pas, faute de locataire. Il y a "peu" de logements abandonnés par excès de vétusté dans cette masse de logements. On peut donc estimer raisonnablement que le taux de logements vacants en Chine est désormais largement supérieur à 10%, et une grande partie de ces logements est neuve ou récente. Le paroxysme de cette situation est atteint à Ordos, ville nouvelle construite sur décision gouvernementale au nord du pays, qui s'apparente de plus en plus à une ville fantôme. Pourquoi le troupeau achète ? Cet appétit déraisonnable pour le logement proviendrait de plusieurs facteurs, qui ont tous des racines interventionnistes : 1) La politique étatique de l'enfant unique a engendré une majorité de garçons (les chinois ont le culte du fils, semble-t-il), et la possession d'un ou plusieurs logements pour un homme est devenu un critère favorisant la possibilité de se marier dans la "bonne société". 2) L'épargne liquide est très réglementée en Chine, et tant le nombre de produits d'épargne accessibles au ménages que leur rendement, fixé par l'état, est faible. Du coup, les banques disposent de ressources à bas coût pour prêter de l'argent, ce qui du coût entraine un plus grand apétit des emprunteurs pour la dette. Or, l'immobilier Chinois se finance, comme partout, à crédit. Et les promesses de rendement de l'immobilier attirent les investisseurs qui n'hésitent plus à recourir à un fort effet de levier pour rentrer sur ce marché. 3) Pour contrer la crise de 2008, Pekin a ordonné aux banques de relâcher les vannes du crédit, avant de les resserrer plus récemment. Mais le mal a été fait: l'année 2009 a vu une explosion des encou...
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