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Ce gouvernement de menteurs

H. Seize Publié le 01 octobre 2013
1492 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Actuellement, le gouvernement a choisi une action ferme et décidée pour montrer qu’il existe : il se dispute. Bruyamment, violemment, en multipliant les déclarations tonitruantes avec « Inadmissible » en mot compte-triple ; c’est à qui se déclarera le plus outré par les propos des autres, dans une jolie surenchère de réactions épidermiques entre ministres, agités dans un mouvement brownien tout à fait rassurant quant à la conduite du pays. Mais soyons magnanimes : si le gouvernement ne se chamaillait pas aussi visiblement, que ferait-il de tout son temps ? Que feraient nos ministres en charge de leurs palpitants maroquins ? Et comment feraient-ils savoir qu’ils existent, qu’ils agissent et que grâce à leur dévouement, la situation s’améliore ? Il faut se rendre à l’évidence : s’ils ne s’envoyaient pas de l’anathème à la figure par presse interposée, ils ne seraient guère occupés qu’à une chose : nous mentir. Oui, mentir. Mentir au peuple lorsqu’ils lui parlent, lorsqu’ils lui taisent certaines vérités désagréables, lorsqu’ils en surmédiatisent d’autres sans intérêt, mentir par leurs actions et, au moins autant, par leurs omissions. Et question mensonge, le mois de septembre fut particulièrement riche. Le plus visible, bien sûr, fut l’affirmation tranchante que la courbe du chômage s’inversait enfin. Cela faisait un an qu’on attendait ça, surtout parmi les socialistes de gauche, tant la popularité du petit chef était basse. Et puis, après tout, il s’y était engagé : la courbe s’inverserait, scrogneugneu. La nouvelle d’une (modeste) baisse de quelques milliers de chômeurs en Septembre était donc bienvenue, surtout au moment où le président faisant fonction devait retourner à Florange où sa précédente fanfaronnade l’avait entraîné à bobarder sans vergogne sur les capacités de l’État à sauver les ouvriers du cru. Mais voilà : d’un bobard au mensonge, il n’y a qu’un pas qui fut donc franchi avec une jolie souplesse, au moins au début. Ensuite, il fallut admettre, à demi-mot, que l’ »embellie » des chiffres du chômage ne justifiaient probablement pas la moindre euphorie. L’analyse confirma rapidement cette rétention visible d’excitation et cette modération gouvernementale inhabituelle : non seulement, le chômage n’a pas reculé, les disparitions d’entreprises n’étant toujours...
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