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Ce n’est pas 3 millions de postes qui vont être supprimés en France d’ici 2025 mais 11,763 millions.

Charles Sannat Publié le 30 octobre 2014
2239 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! On commence enfin à parler du tsunami qui va déferler sur l’emploi salarié aussi bien en France d’ailleurs que dans le reste du monde. Petit Chinois, grand Norvégien, cher Français blond, brun, noir, blanc ou marron, nous allons tous être égaux devant l’obsolescence programmée de l’homme à l’égard de la machine. Baisser le coût du travail ? Une chimère. On peut baisser le coût du travail jusqu’à zéro, ce qui revient de fait à rétablir l’esclavage, qu’un humanoïde restera tout de même plus rentable et nettement moins pénible à « manager » qu’un être humain. Relancer la croissance ? Une crétinerie sans nom car à quoi servira une croissance sans création d’emploi (ce qui est déjà ce que nous vivons depuis plusieurs années avec un chômage en hausse constante). Faire de l’austérité ? Rien à en attendre puisque de toute façon cela nous entraîne encore plus dans la spirale infernale récession/déflation. Utiliser la planche à billets ? Pourquoi pas mais au final, sans croissance, sans emploi, sans création de richesse, c’est la monnaie qui finira par valoir zéro. Mais tous ces problèmes ne sont rien par rapport à ce qui va nous arriver. Comme vous vous en êtes rendu compte ces derniers jours, je partage avec vous mes réflexions autour de cette révolution robotique, la robolution qui s’annonce à partir de 2015 avec la commercialisation des premiers humanoïdes de série. Les chiffres de l’INSSE Aujourd’hui, nous aller parler ensemble chiffres, à partir des statistiques de l’INSEE, c’est donc parfaitement officiel et accessible à tous et nous allons tordre le cou à certaines idées du type « demain nous serons tous ingénieurs » ou « nous n’avons rien à craindre car nous sommes indispensables ». C’est un document de travail précieux que je vous communique ici et que vous pouvez télécharger là sur le site du ministère de l’Emploi. Il s’agit de la répartition de la totalité de notre population active secteur par secteur, métier par métier. http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2011-066.pdf Allez directement à la page 14 et 15. Il s’agit d’un document exceptionnel qui compare l’évolution de l’emploi secteur par secteur entre deux périodes (1982-1984 et 2007-2009). Les choses ont sans doute un peu changé depuis mais pour notre raisonnement, tout cela restera dans l’épaisseur du trait. Le mythe du tous ingénieurs Nous allons monter en gamme (c’est d’ailleurs ce que l’on nous disait pour la mondialisation, aux petits Chinois le textile et à nous le haut de gamme, résultat : nous avons évidemment pêché par orgueil et le petit Chinois n’est pas plus crétin que le petit Français et 15 ans après, il est capable de fabriquer votre iPhone chez Foxconn pour beaucoup moins cher et les téléphones SAGEM n’existent plus et les Nokia du début des années 2000 ne survivent plus qu’en tenant à un fil). Mais soyons « gentils » et admettons que nous montions en gamme. En 1982, nous avions 105 000 ingénieurs et la progression par rapport à la période 2007-2009 a été fulgurante puisque le nombre d’ingénieurs et cadres de l’industrie (c’est le libellé INSEE) a progressé de 116 % pour s’établir à… 227 000 ingénieurs. En clair, en 30 ans, la France a « gagné » 122 000 ingénieurs de l’industrie… la population active est de...
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