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Cent ans depuis la mort de l’Etalon or

Adrian E. Ash Publié le 28 juillet 2014
1969 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Bullion Vault

Les paiements de l’Etalon or via Londres ressemblent fortement à la compensation du dollar US un siècle plus tard. « L’or adore l’ironie », écrit Adrian Ash pour BullionVault. Le 24 juillet, jour pour jour, il y a cent ans l’approche de la première guerre mondiale avait mis fin à l’étalon or. Aujourd’hui, le système monétaire mondial risque l’effondrement à nouveau. L’on pourrait blâmer la guerre dans un coin pauvre de l’Europe. Comme avant. Cette guerre pourrait bien être le fait d’une grande puissance qui demande à un petit voisin de dire « pardon ». A l’époque, c’était la Serbie pour le meurtre d’un prince autrichien, de nos jours, c’est l’Ukraine qui a viré un président soutenu par Moscou. Cette ironie est sublimée si l’on pense que cette semaine marque aussi le 70ème anniversaire depuis le remplacement de l’Etalon or, mis en place après la seconde guerre mondiale (Bretton Woods). Ce système de l’ombre, de l’or invisible et du papier tout à fait visible, n’a pas péri quand le système du change du dollar a perdu son lien avec l’or. Le président américain Richard Nixon a mis fin au lien entre le dollar et l’or à la Fed de New York, en août 1971, mais le dollar règne toujours de nos jours. Tout comme le commerce mondial qui avait besoin d’un accès à la City de Londres il y a un siècle, les fonds à compenser via une banque americaine sont aujourd’hui vitaux pour le commerce international. Admettons que le compensation américaine devienne indisponible, ou perde la confiance de tous à cause d’une faillite du crédit ou de raisons politiques. Soit le commerce ne fonctionnera pas (voir la crise post-Lehman de 2008), soit il trouvera un autre système à utiliser. Les bitcoins pourraient suggérer que c’est vers un tel type de système que le commerce libre apolitique s’oriente, ainsi que vers Silk Road et ailleurs. Revenons à 1914. « Les fourrures et peaux de lapin pourraient être vendues entre l’Australie et New York, ou le café du Brésil vers Hambourg », avait noté un banquier d’affaire avant que la crise de juillet n’atteigne Londres. Quoi qu’il en soit, pour tout accord transfrontalier « les acheteurs et les vendeurs réglaient leurs transactions à Londres ». Cela reste encore vrai pour l’or et l’argent professionnels aujourd’hui. N’ayant aucune production minière aurifère, et sans demande de consommation ou de production d’affinerie, le Royaume-Uni héberge toujours le marché mondial des métaux précieux physiques. Ces métaux sont conservés dans des coffres-forts spécialisés à Londres, et sont prêts à être extraits avec un chariot élévateur avant d’être transportés vers le coffre du nouveau propriétaire s’il en veut. De l’Arizona à Pékin, de Perth au Qatar, le monde négocie des lingots ou barres garantis par le marché dans un système de « Bonne livraison » de Londres. Ces mêmes normes sont appliquées dans la plupart des marchés domestiques qui ne font pas partis du marché londonien. La Grande-Bretagne fait encore la plui...
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