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Charité capitaliste VS charité étatiste

Martin Masse Extrait des Archives : publié le 18 février 2013
1571 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Le Quebecois libre

Les anglophones la décrivent comme « a season for giving », une saison propice pour faire des dons. La période des Fêtes qui vient de se terminer n'est en effet pas uniquement le temps de faire des cadeaux, mais aussi un bon moment pour contribuer à des oeuvres de charité. La Guignolée, les paniers de Noël et autres campagnes de dons sont à l'honneur, année après année, pour solliciter notre conscience morale. Au risque de déplaire à ceux qui aiment bien nous caricaturer comme de méchants égoïstes qui se réjouissent de voir les pauvres crever de faim et qui encouragent le travail des enfants du Tiers-Monde dans les mines si cela peut nous rapporter quelques profits, précisons que les libertariens sont tout à fait en accord avec ce type de partage. La charité privée fonctionne sur la base du volontariat. Chacun décide librement de donner le montant ou les denrées qu'il juge appropriés pour la cause – et uniquement pour celle-ci – qu'il valorise. Les oeuvres se font concurrence pour obtenir la faveur des donateurs, et ceux-ci ont le choix de donner à celles qu'ils jugent bien gérées et efficaces dans l'atteinte d'un but précis. Un don n'est par ailleurs jamais purement « gratuit » mais rejoint plutôt les intérêts personnels des donateurs. Ceux-ci ont, sur la base de principes éthiques ou de croyances religieuses, le sentiment de contribuer d'une autre façon au bien-être de la communauté, et en retire des gratifications psychologiques. En ce sens, le fonctionnement du « marché de la charité privée » n'est pas si différent de celui des autres types de marché dans une économie capitaliste. Bill Gates, l'homme le plus charitable du monde D'ailleurs, ceux qui voient les oeuvres de charité comme des façons de contrecarrer les « excès du néolibéralisme », comme l'antithèse de la « loi de la jungle capitaliste », ont une perception tout à fait à l'envers de la réalité. D'abord, le capitalisme est le seul système qui permet de créer de la richesse, richesse qui se répand bien sûr inégalement mais qui rejoint tout de même tout le monde. Les « pauvres » d'aujourd'hui en Occident vivent en fait mieux que les classes moyennes d'il y a 150 ans, dans un confort qui n'a pas d'égal dans toute l'histoire humaine. Ce qui nous choque, ce n'est pas l'état absolu de dénuement dans lequel ils se trouvent autant que le contraste entre leur pauvreté relative et la richesse environnante. Ensuite, la charité est indissociable de l'accumulatio...
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