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Chypre n’était qu’une répétition

H. Seize Publié le 20 avril 2013
1490 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Le 17 mars dernier, lorsqu’on apprenait, ébahi, la fermeture complète des banques chypriotes, je l’écrivais déjà : il n’y avait alors aucune garantie que ce qui y arrivait n’arriverait pas, un jour, en France. Quelques semaines plus tard, plusieurs éléments se mettent en place et confirment cette opinion. Et puis, tant qu’on parle de Chypre, il est bon de rappeler que le traitement qui lui fut infligé est finalement assez différent de ce qu’on pouvait envisager au soir du 17 mars. En effet, si, à l’époque, on parlait d’une ponction de tous les comptes en banque pour moins de 10%, l’avenir aura montré que c’est une ponction montant jusqu’à 60% qui sera effectuée. A ce tarif, on comprend que le bank run, tant redouté, n’est plus une option : c’est une certitude ; bien sûr, il n’aura pas lieu du jour au lendemain, mais tout épargnant chypriote n’a plus aucun intérêt à conserver son argent localement. Entre les matelas, les Bitcoins, l’or et n’importe quel autre système que le bancaire, l’arbitrage face à des amputations massives est assez vite fait. D’autant que cette razzia de l’état chypriote et des autorités européennes ne suffira pas : la situation est si mauvaise que le coût de ce que la presse appelle pudiquement « sauvetage » (là où « cambriolage » serait sans doute plus approprié) continue de monter, passant de 17.5 milliards à 23 milliards, la différence étant à la charge quasi-exclusive des déposants chypriotes. Le fait qu’ils ne soient pas très nombreux et assez éloignés des grandes capitales européennes favorise sans doute leur sous-représentation dans les médias, français notamment. Mais on imagine mal qu’ils apprécient la « solution » proposée. Heureusement, des gens qui ont tout compris à l’économie nous expliquent qu’ils travaillent d’arrache-pied à « améliorer » la situation. Compte-tenu du track-record général des gouvernements en général, on peut continuer à avoir des sueurs froides. Et ici, lorsqu’on parle de gens qui ont tout compris, on désigne un ministre délégué, ici au Développement, avec toute la puissance de feu intellectuelle qu’on peut imaginer. Pascal Canfin nous propose donc de « démondialiser » (ce sont ses termes) les comptes en banques. Une fois la novlangue communicationnelle débarrassée de sa gangue de mots creux ...
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