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Coincés

H. Seize Publié le 08 avril 2014
1523 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Si le président a certes changé de gouvernement (et quel changement !), il n’a malheureusement pas changé de situation économique. Il y a un mois, la fausse décontraction d’un Moscovici compulsivement incolore avait déjà bien du mal à camoufler le surplace navrant de l’économie française. Quelques semaines plus tard, le nouveau ministre de l’économie aura beau frétiller de sa vigoureuse chevelure bouclée, le constat économique reste globalement le même : le piétinement continue. Et les réformes (dont les annonces, toutes aussi pétaradantes et médiatisées que vides de contenu) se succèdent sans pour autant convaincre ni les Français, ni (et c’est plus grave) le reste des Européens qui commencent à trouver les petits entrechats français assez pénibles à financer. À peine arrivé en poste, Arnaud du Redressement a fait comprendre que les réformes, c’était bien joli mais pas facile et qu’avec la marge de manœuvre dont il dispose, un petit arrangement à l’amiable serait préférable. Tant que c’était lui, du reste, personne ne s’en est offusqué ; tout le monde a déjà jaugé l’asticot, et chacun connait certainement dans sa famille ou celle du voisin l’adolescent un peu revêche, facilement rebelle, qui sévit avec ses caprices et ses petites saillies un peu déplacées. Par analogie, les emportement de Montebourg rappellent ce temps où, encore jeune, on avait certes une grande gueule, mais surtout de petits bras, pas un rond et une mobylette pourrite. En revanche, lorsque Michel Sapin, l’énarque au relents de comptable provincial avec patch en cuir sous les coudes intégrés, déclare lui aussi qu’il va falloir à la France un petit délai pour aménager la baisse des déficits et engager les réformes indispensables au retour de la croissance, là, les dents grincent et les mines se ferment. Le refus, du reste, ne se fait pas attendre. Olli Rehn, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a ainsi déclaré sans la moindre ambiguïté : « Si je m’en réfère au pacte de stabilité et de croissance, un nouveau délai pourrait seulement se justifier par des événements économiques inattendus et défavorables avec des conséquences pénalisantes pour les finances publiques. Je ne vois pas de tels événements économiques inattendus et défavorables depuis le mois de juin dernier. Au contraire, la zone euro connaît actuellement une rep...
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