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Combien vaut l'Or ?

Combien !? Extrait des Archives : publié le 02 novembre 2005
2623 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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CGB

En deux ans, le prix de l’or a augmenté dans des proportions considérables : d’une cinquantaine d’euros pour un napoléon de 20 francs à plus de soixante dix. Replaçons dans une unité de compte directement intelligible : de 330 francs à plus de 460. Pourquoi ? La bonne question n’est pas celle-ci mais plutôt « Pourquoi si tard ? ». Cela fait plus de dix ans que de nombreux professionnels de l’or s’attendaient, au vu de l’état du Monde et des économies locales, des incertitudes, de la hausse de la consommation, de la hausse globale du pouvoir d’achat dans des pays de traditions très « or », à une forte hausse. Année après année, celle-ci ne se produisait pas. Pourtant, la consommation était régulièrement supérieure à la somme de la production + récupération + déthésaurisation (mot barbare qui signifie l’inverse de « constituer un trésor »), donc dépenser ses réserves). Non seulement il n’y avait pas de hausse mais on touchait de tels « bas », voici trois ou quatre ans, que des mines fermaient et que d’autres s’inquiétaient pour leur survie. Que se passait-il ? Les différents professionnels avec lesquels j’avais l’occasion de discuter avouaient leur perplexité. Combien vaut l’or ? Au cours des années, je suis devenu (sans compétence particulière autre qu’un anglais fluide !) l’un des correspondants informels français d’un thinktank anglais spécialisé dans l’analyse du marché de l’or et j’ai régulièrement interrogé mon correspondant... sans obtenir de réponses pertinentes. Oui, dans pratiquement tous les pays du monde, sauf la France d’ailleurs, les achats d’or de thésaurisation et de bijouterie étaient en croissance. Oui, les banques centrales vendaient de l’or (tout à fait officiellement mais dans des quantités relativement raisonnables, par centaines de tonnes sur plusieurs années, ce qui n’est pas beaucoup pour une banque centrale). Oui, les mines devaient creuser de plus en plus profond pour trouver du minerai de moins en moins riche... mais les cours étaient très bas. Pour que le cours de l’or baisse ou soit stable à un niveau très bas, il faut que la demande physique soit équilibrée par des livraisons de lingots... Même si l’on parle bien entendu des spéculations sur les matières premières, les « futures », celles-ci n’ont pas une influence de fond car il s’agit de jeux d’écriture, les transactions réellement suivies de livraisons y étant minimes (on appelle « futures » les transactions à livraison différée. On achète aujourd’hui de l’or livrable dans trois ou six mois. Si le cours monte entre temps, on gagne ; s’il baisse... on perd. Jeu très dangereux !). On peut d’ailleurs suivre journellement les cours, soit par exemple sur kitco.com (qui les donne même en euros par kilo et pas seulement en dollars par once) et les futures sur le marché de New-York avec les positions des opérateurs qui spéculent : http://www.technicalindicators.com/gold.htm. Ce site est particulièrement bien fait puisqu’il donne la répartition des spéculateurs entre les « gros », les « petits », les industriels qui se couvrent (en achetant d’avance ce dont ils auront besoin au moment de la livraison) et leurs commentaires sont particulièrement pertinents. Bien évidemment, c’est en anglais et il n’existe rien de comparable en français. C’est évidemment une indication importante puisqu’il se joue chaque jour sur le papier l’équivalent de trois fois la consommation mondiale annuelle en physique... Les années passant, l’idée qu’il se passait quelque chose d’anormal, que des cours ne pouvaient pas rester aussi bas alors que chaque matin, le journal apportait son lot de nuages noirs pour l’avenir, s’imposait de plus en plus. Lorsque je vis l’immeuble de la Comex s’effondrer à ras jusqu’au sol, très proprement comme dans les explosions de destruction de tours HLM, dix minutes après que les Twin Towers sont tombées, j’ai trouvé que cela faisait vraiment bizarre comme coïncidence et que cela rappelait furieusement l’incendie du Crédit Lyonnais et de son dépôt d’archives du Havre suite aux escroqueries mafieus...
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