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Comment les forces déflationnistes se transformeront en inflation

Thorsten Polleit Publié le 06 février 2015
1657 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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La crise économique et financière actuelle n’a pas seulement nourri les craintes de voir se développer une inflation – puisque les banques centrales continuent d’imprimer de plus en plus d’argent – mais aussi posé une question diamétralement opposée : celle de la déflation. Notons par exemple qu’en décembre 2011, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international (FMI), nous mettait en garde contre la possibilité de voir le monde glisser vers un marasme similaire à la Grande dépression des années 1930. Cet épisode a été caractérisé par des défauts bancaires tout autour du monde, une réduction de la masse monétaire (ou déflation) qui à son tour à conduit à une baisse des prix, un déclin de la production, et une flambée du chômage. Au sein du régime fiduciaire actuel – qui ne ressemble en rien à l’étalon or qui était à cette époque en place dans de nombreux pays – la possibilité de voir apparaître une déflation est très faible. [1] C’est un fait qui devient évident lorsque l’on observe les rouages du système fiduciaire d’aujourd’hui, un système au sein duquel la masse monétaire peut augmenter à n’importe quel moment et dans des quantités politiquement désirables. II. Les banques commerciales ont besoin de deux ingrédients pour produire du crédit bancaire additionnel, qui permet à la masse monétaire d’augmenter : de la monnaie des banques centrales et des équités. L’argent des banques centrales est un « produit de monopole » créé par les banques centrales, généralement au travers de prêts accordés aux banques commerciales. Les équités proviennent des investisseurs qui acceptent d’investir leur argent auprès de banques commerciales et deviennent ainsi les propriétaires de ces banques. Les banques ont besoin de l'argent des banques centrales pour trois raisons. La première est qu’elles sont obligées de détenir une partie de leurs obligations de sociétés non-bancaires sous forme d’argent de banques centrales. C’est ce que l’on appelle les réserves minimum. Deuxièmement, les banques ont besoin de l’argent des banques centrales pour pouvoir effectuer des paiements sur le marché interbancaire. Et troisièmement, les banques conservent de l’argent de banques centrales pour faire face au drain causé par les demandes de retrait de dépôts de leurs clients. Si, par exemple, le taux de réserve minimum pour les demandes de dépôt était de 2%, le secteur bancaire dans son ensemble pourrait produire 50 dollars de crédit et de monnaie fiduciaire pour chaque dollar créé par les banques centrales (1 est divisé par 0,02). Les régulations gouvernementale...
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