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Comment poursuivre dans l’assistanat ?

Paul Jorion Publié le 07 juillet 2010
1727 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Durant toute une phase dont nous sommes en train de sortir, un mécano de fortune a été improvisé afin de tenter de stabiliser la crise financière et de gagner du temps, dans l’espoir que progressivement elle se résorbe. Or, celui-ci est désormais grippé, laissant les dirigeants du monde occidental dans l’expectative. Les tensions à venir sur le marché obligataire global, et pas seulement celui de la dette souveraine, créent une situation qui va les amener à empiriquement rechercher un nouveau montage. Cette construction faisait d’une pierre deux coups. Alimentant les banques en liquidités, afin que celles-ci reconstituent leurs marges en achetant des obligations souveraines; permettant en retour de financer la dette publique, et donc les mesures destinées à sortir de la récession. Car celle-ci menaçait à nouveau l’équilibre du système bancaire. En fin de parcours, les banques centrales récupéraient une partie de ces obligations, via les prises en pension réalisées en contrepartie de l’émission de leurs liquidités. Les banques centrales étaient le moteur de ce mécanisme qui faisait des banques des intermédiaires obligés – à tous les sens du terme – entre elles et les Etats, pour le bénéfice des premiers. Accessoirement, dans le cas de la Fed et de la BoE, elles achetaient également sur le marché primaire (en direct) des obligations souveraines. Un gros grain de sable est venu perturber ce mécanisme, lorsqu’il est apparu que les obligations souveraines n’étaient plus le refuge qu’elles étaient. En raison de l’accroissement de la demande sur le marché obligataire, celle-ci générant une inévitable hausse des taux à terme, à laquelle allait correspondre une baisse de leur valeur. L’addition des émissions des Etats et de celles des établissements financiers en était à l’origine, surenchérissant les coûts de financement des uns comme des autres et pesant sur les bilans des derniers. Or, les émissions obligataires des Etats ne peuvent pas diminuer rapidement, sur la lancée de la poursuite d’importants déficits et d’une lente stabilisation de la dette, tandis que se profile à l’horizon une nouvelle réglementation financière, à laquelle les banques comme les assurances vont être soumises, qui va également susciter d’importantes émissions. Devant cette perspective, les banques firent alors pression sur les deux fronts, afin de soulager les tensions à venir dont elles ne veulent pas faire les frais. A l’encontre des Etats, en leur faisant savoir via les marchés qu’ils doivent réduire drastiquement leurs déficits (et donc leurs émissions), vis à vis de leurs autorités de tutelle, afin que les nouvelles contraintes soient réduites et étalées dans le temps. Mais la suite des événements a c...
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