La dette globale a gagné près de 40% pour atteindre les 100 trillions de dollars depuis que les premiers signes de la crise ont poussé les gouvernements à emprunter pour sortir leurs économies de la récession et que les sociétés ont tiré avantage des taux d’intérêts proches de zéro.
Bloomberg, 3/10/2014
Voici un extrait de l’article intitulé Debt Exceeds $100 Trillion as Governments Binge, publié par Bloomberg le 10 mars 2014
Le capitalisme, cette combine à la ponzi à laquelle ont recours les banquiers depuis plus de 300 ans, n’est autre qu’un jeu d’équilibriste entre le crédit des banquiers et la dette du reste du monde. Dans son état optimal, le crédit crée une croissance suffisante pour rembourser les dettes constantes d’une société. Quand cela n’est plus possible, la dette doit être remboursée par une croissance future, et sous un système capitaliste, la dette continue de s’élargir exponentiellement jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus être remboursée par autre chose que par la dépréciation exponentielle de la monnaie papier.
En 2010, dans Will the US Devalue the Dollar, j’ai écrit ceci : « Aujourd’hui, les Etats-Unis, qui sont le plus gros débiteur du monde, ne peuvent plus rembourser ce qu’ils doivent autrement qu’en continuant de contracter de la dette et empruntant plus, ce que l’économiste Hyman Minsky a appelé « financement à la ponzi ». Ce système de financement est commun aux phases terminales des systèmes de capital arrivés à maturité.
Le gouvernement des Etats-Unis et ses agences ont de loin la plus importante dette porteuse d’intérêts, avec 15,6 trillions de dollars, la plus importante accumulation d’obligations non-sécurisées, avec plus de 60 trillions de dollars, le plus important déficit annuel, avec 1,6 trillion de dollars, et le plus gros endettement redevable au reste du monde, avec 4,8 trillions de dollars.
Martin D. Weiss, www.moneyandmarkets.com, 2010
Quatre ans plus tard, en 2014, la dette des Etats-Unis s’élève à 17,2 trillions de dollars, dont la Réserve fédérale est devenue le plus gros acheteur. La Chine, pendant longtemps le plus gros acheteur de dette américaine, semble perdre son appétit pour les obligations de plus en plus suspectes des Etats-Unis.
En conséquence, dans ce que le professeur Antal Fekete appelle la plus grosse cavalerie du monde, la Réserve fédérale est devenue le prêteur de dernier recours des Etats-Unis.
Ce qui ne peut pas durer indéfiniment ne durera pas
Les banques centrales du monde impriment de la monnaie à partir de rien, de la monnaie virtuelle, afin de fournir aux marchés de capitaux la liquidité dont ils ont besoin. Cette monnaie n’intègre en revanche jamais l’économie. Elle est utilisée pour alimenter les bulles sur les marchés des actifs nées des folies spéculatives induites par l’excès de crédit émis par les banquiers.
L’expansion du crédit repose sur des couches de billets de banques et de dépôts. Elle doit s’effondrer. Si l’expansion du crédit ne prend pas fin bientôt, elle finira par céder pour donner lieu à une ruée vers les vraies valeurs, et le système monétaire tout entier s’en trouvera affecté.
Ludwig von Mises, L’Action Humaine, 1949
Dans Time of the Vulture (2007 1ère éd.), j’ai prédit un effondrement économique imminent :
L’effondrement de l’édifice financier actuel pourra avoir de nombreuses causes et provenir de nombreuses directions. Le temps des vautours sera venu. Quand nous ne pourrons plus éviter l’abysse, ce pourrait être une crise du dollar qui nous poussera du haut de la falaise, ou l’effondrement d’une grosse banque d’investissement telle que Goldman Sachs, JPMorgan, Citicorp ou Deutsche Bank, ou encore c...
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