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Compétitivité Globale et Avenir : La compétitivité retrouvée

Gabriel Gimenez-Roche Publié le 09 novembre 2012
1655 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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L’Europe a-t-elle encore des atouts face aux pays émergents, en particulier les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ? Assistera-t-elle, impuissante, à son long déclin ? Remarquons cependant que l’impuissance serait ici une incapacité à surmonter une supposée décadence européenne. Nous défendons ici l’idée que l’Europe est loin d’avoir dit son dernier mot, à condition de ne pas gaspiller ses atouts par de mauvais choix institutionnels. En effet, l’Europe Occidentale reste la région la plus productive au monde. Le tableau ci-dessous est très révélateur. On peut y constater que parmi les pays européens sélectionnés, l’heure travaillée la moins productive est celle de l’Italie qui reste néanmoins plus productive que celle des pays émergents comme la Corée du Sud, la Russie ou la Turquie, et juste un peu en-dessous de celle de l’Australie et du Canada. Le seul pays à dépasser l’Europe Occidentale en matière de productivité par heure travaillée sont les États-Unis. Pays PNB par tête, 2010 (en dollars PPA*) PNB par heure travaillée, 2010 (en dollars PPA*) Allemagne 33.423 53,6 Australie 36.569 46,8 Belgique 32.847 58,9 Canada 35.241 45,2 Corée du sud 30.579 27,2 Danemark 32.241 51,3 Espagne 26.967 47.2 États-Unis 41.975 59 France 29.661 57,7 Italie 27.080 43.9 Japon 30.579 39,4 Pays Bas 37.004 58,8 Russie 13.606 20,6 Suède 33.990 49,9 Turquie 12.530 26,3 Source :OCDE. * Parité du Pouvoir d’Achat. Ce qui peut sans doute paraître surprenant, c’est le fait que des pays comme la France, l’Espagne et l’Italie, dont le PNB par habitant est plus bas que celui d’autres pays développés, affichent pourtant une productivité horaire très élevée. Il n’y a en fait rien d’étonnant à cela, une fois qu’on prend en considération le contexte institutionnel de ces pays. Il s’agit de pays où la protection du travail est très forte en termes de salaire minimum, régulations du marché du travail et coûts à l’embauche. Ces obstacles amènent les entreprises à être plus sélectives à l’embauche et les incitent à investir significativement en biens de capital pour améliorer la productivité des salariés. Ces chiffres laissent rêveur car si les institutions et règles de ces pays étaient réformées (travail et fiscalité), alors la forte productivité de ces pays pourrait s’étendre à toute leur économie plutôt que de se concentrer sur la partie des travailleurs qui arrivent à obtenir un job et sont donc aussi les plus formés. Dans un premier temps, il est possible que la baisse des coûts du travail résulterait en un partage du travail existant. Dans un deuxième temps, ce mouvement serait contrecarré par la nouvelle attractivité d’un pays productif o...
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