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Crise: premières victoires intellectuelles des libéraux

Vincent Bénard Publié le 16 novembre 2008
1794 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Objectif Liberté

Ce n'est pas pour me vanter, mais tout de même, beaucoup de sang neuf semble avoir irrigué le débat d'idées autour de la crise depuis ma première tribune sur la crise dans le Figaro... Ce qui passait pour un point de vue totalement iconoclaste au début de la crise, "Ce n'est pas une crise du marché, mais une crise de l'interventionnisme excessif des états sur les marchés", commence à trouver un certain écho, au sein de ce que j'appellerai "la gauche moderne", celle qui admet la supériorité de l'économie de marché sur l'économie administrée pour produire des richesses, et qui ne se différencie des libéraux que sur l'importance des mécanismes redistributifs à mettre en place. J'ai eu l'occasion d'évoquer dans ces colonnes l'émergence d'une gauche qui ose se dire libérale, de Valls à Delanoë. Quand bien même on puisse trouver à redire à certaines de leurs positions, ces personnes offrent au débat politique français une perspective nouvelle. On aurait pu croire que la crise actuelle allait les forcer à se faire tous petits et recentrer la gauche sur les "valeurs" paléo-marxistes d'un Benoît Hamon ou du porte parole officiel d'Hugo Chavez en France. A mon agréable surprise, il semble qu'il n'en soit pas ainsi. Dans les Echos, sous la plume de Jacques Delpla, il est rappelé que, selon Dominique Strauss Kahn, La crise actuelle est une énorme faillite des régulateurs bancaires, selon DSK. l'effondrement financier actuel n'est pas né là où on l'attendait, dans les secteurs non régulés de la finance. Mais au sein des banques, le secteur le plus régulé de l'économie. Si le directeur du FMI le dit... mais il y a mieux. Dans Le Monde de mercredi, un club de réflexions de gauche, qui se dénomme lui même "les Gracques", regroupant de nombreuses célébrités du PS, et qui veut, selon ses propres termes, "changer le logiciel de la gauche", signe une tribune qui reprend en grande partie les éléments de diagnostic que je diffusais dès le mois d'Août, en toute immodestie. Extrait des Gracques (passages en gras soulignés par moi): Ce qui s'est produit ne se prête pas à une analyse idéologique univoque. Gardons-nous donc des vieilles antiennes de l'économie administrée. Ce n'est pas la fin du capitalisme, ce n'est pas la remise en cause de l'économie de marché. Ce n'est même pas seulement une crise de la dérégulation. Elle n'est née ni des hedge funds (fonds spéculatifs), ni des paradis fiscaux, mais aux Etats-Unis et sur un segment de marché assez régulé, les crédits hypothécaires. Elle a, dans l'histoire des crises financières, la caractéristique unique de venir de ce que les banques ont trop prêté... aux pauvres. Le dérèglement ne vient pas seulement de la dérégulation, mais aussi d'une mauvaise régulation, doublée d'une passivité des autorités face aux contou...
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