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CSA, neutralité et gouvernance du Net

H. Seize Publié le 04 mai 2014
1556 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Hashtable

Aujourd’hui, c’est dimanche et c’est l’occasion de prendre un peu de temps (pas beaucoup je vous rassure) pour vous faire découvrir un entretien fort intéressant réalisé dernièrement par l’équipe de Thinkerview avec Benjamin Bayart, qui est l’ancien président de l’un des premiers fournisseurs d’accès internet, French Data Network. (Attention : ceci est un billet un peu technique, mais il soulève des questions de société qui, elles, ne le sont pas et concernent tout le monde.) Dans cette interview (que je fournis à la fin de cet article), Bayart qui se décrit lui-même comme un militant pour les libertés fondamentales dans la société de l’information, par la neutralité du net et le logiciel libre, est interrogé sur quelques domaines numériques connexes, et en profite pour passer en revue différents aspects de l’évolution de la société numérique, dans le monde en général et en France plus particulièrement. CSA Dans une première salve de questions, touchant aux récentes volontés du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel d’augmenter drastiquement la portée de ses pouvoirs, Bayart revient sur l’arrivée du CSA sur l’internet. Selon lui (et je rejoins son analyse et son avis), le Conseil a obtenu une légitimité à contrôler les contenus des fréquences hertziennes parce qu’en substance le spectre de ces fréquences est limité. On peut admettre qu’il faille donc une autorité pour les attribuer de façon aussi équitable que possible, et que le contenu de ce qui est émis sur ces fréquences réponde à un cahier des charges donné. Soit. Cependant, ce raisonnement devient caduc dans le monde numérique, la création d’un site web, d’une URL ou d’une ressource numérique en général n’empiétant en rien sur la possibilité de création d’autres ressources successives (on passe d’une économie de la rareté à une économie de l’abondance dans ce domaine). Dès lors, la position du CSA est elle-même intenable, et, par là-même, l’augmentation de ses pouvoirs dans le domaine est parfaitement injustifiée. Parallèlement, Bayart développe une pensée très intéressante et que je partage aussi sur la liaison entre nature totalitaire du pouvoir et outils d’espionnage et de contrôle de la population : comme moi, il constate qu’il n’y a pas (et pas besoin) de complot ou de désir de la part des gouvernements successifs de devenir totalitaires comme but intrinsèque, mais plutôt qu’ils le deviennent de facto au fur et à mesure qu’on les laisse mettre la main sur les outils qui les autorise à c...
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