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De Charybde en Scylla

Paul Jorion Publié le 04 novembre 2009
1570 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Avec obstination, la machine économique continue à ne pas vouloir bien fonctionner. Afin de ne pas caler après avoir bien failli sombrer corps et âme, deux soutiens permanents lui sont nécessaires : celui des banques centrales (ces mystérieuses entités détentrices du pouvoir régalien de la création de la monnaie), ainsi que celui des pouvoirs publics (ces entités qui nous représentent et nous endettent pour sauver le système financier). Ces deux pompes à phynance doivent tourner afin que la machine ne grippe pas, que les apparences soient sauves, que la fiction d’un capitalisme capable de se réformer conserve sa crédibilité (bien que ses hérauts fassent tout pour démontrer le contraire), sans autre perspective que de continuer à pomper. Comme de vrais Shadoks. Sans non plus sembler mesurer le risque grandissant de préparer une nouvelle crise. De plus en plus nombreuses, des voix s’inquiètent en effet de la formation d’une nouvelle bulle financière résultant de l’envol actuel du marché des actions grâce à la quasi gratuité de l’argent dispensé par les banques centrales. Craignant, pour les mêmes raisons, les effets de l’exercice à grande échelle du carry trade, avec comme leviers le taux zéro de la Fed et le dollar. Remarquant qu’au grand bal privé du marché des produits dérivés, un nombre restreint de danseurs accapare tous les prix. Constatant que les bilans des banques centrales enflent au fur et à mesure qu’elles accumulent les actifs toxiques en contrepartie de leurs prêts, jouant par défaut le rôle des « bad banks » qui n’ont pas été crées. Et l’on n’en finirait pas d’énumérer ces menaces, tandis que le système financier continue à se remettre très lentement de ses aventures en s’appuyant sur nos épaules tout en s’accrochant à notre cou à nous en faire couler. Le deleveraging (le désendettement) se révèle hors de prix et pas dans nos moyens. De manière parfaitement empirique, plus guidés par ce à quoi ils ne voulaient pas se résoudre que par ce qu’ils devaient accomplir, les pouvoirs publics occidentaux ont tous emprunté une voie similaire, aux variantes finalement secondaires. Ils ont décidé de soutenir prioritairement les institutions financières à coup d’aides financières diverses, faisant le calcul qu’elles finiraient par progressivement retrouver leur santé. Ainsi que de combattre les effets de la crise financière sur l’économie par des mesures de relance destinées à être provisoires. Aboutissant, dans un premier temps, à des résu...
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