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De la civilisation à la vicilisation !

Charles Sannat Publié le 11 juin 2014
2119 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Je viens de terminer un ouvrage dont je souhaitais vous parler et partager avec vous quelques réflexions. Son titre ? Vicilisation, du latin « vicus », signifiant « le village », et nous reviendrons longuement sur cette partie-là. Le résumé «Vicilisation – La Chute est un roman d’aventures qui se déroule de nos jours. La crise économique s’aggrave, les tensions sociales et les attentats se multiplient, le monde occidental vacille, puis s’effondre brusquement. Les villes en proie aux pénuries et aux émeutes sont les premières touchées. Jacques, un jeune architecte parisien jeté sur les routes de l’exode, tente de survivre à l’impensable. Son errance spectaculaire au travers d’un monde qui sombre dans l’anarchie lui révèle ce que beaucoup n’auront pas l’occasion de voir : le crépuscule d’une civilisation. Pourtant, au milieu des doutes et de la violence, un fragile espoir semble renaître… Jusqu’où ira-t-il pour le défendre ? Que sera-t-il capable d’accomplir pour émerger de ce chaos ? » Voilà donc pour l’histoire qui, sans être un trésor littéraire (ce qui n’est en aucun cas un reproche), se lit bien et facilement (ce qui est un compliment), ce qui est évidemment fort agréable. On a tout simplement envie de lire la suite et de tourner chaque page ! J’ai passé un bon moment de lecture et cet ouvrage doit nous amener à nous poser quelques questions de fond, en tout cas il peut sans conteste servir de support à une réflexion beaucoup plus large sur notre modèle de civilisation. La ville tentaculaire comme modèle de développement Notre modèle actuel de développement est hérité de la révolution industrielle. L’exode rural est, avec le recul, un phénomène particulièrement logique dans la mesure où les usines qui avaient besoin d’une masse considérable de main-d’œuvre se sont installées à proximité des villes donc de leurs clients. Chemin faisant et temps passant, la population très majoritairement rurale dans notre pays à la sortie de la guerre à la fin des années 40 est devenue majoritairement urbaine puis péri-urbaine avec le développement pas franchement réussi de banlieues tentaculaires. Il est donc essentiel de poser un constat particulièrement fondamental. Ce qui justifie l’existence des villes ce sont les usines et donc les bassins d’emplois liés à cette révolution industrielle. Aujourd’hui, nous devons bien nous rendre compte, au-delà de la crise actuelle, que nous sommes rentrés dans une ère « post-industrielle », que les usines ferment et que celles qui ne ferment pas ont de moins en moins besoin de bras grâce aux progrès technologiques. La même chose est à l’œuvre dans le secteur des services et évidemment Internet, les réseaux informatiques et autres technologies jouent un rôle considérable dans la raréfaction des emplois disponibles. C’est par exemple cruellement le cas pour les agences bancaires condamnées rapidement à disparaître au profit de la banque en ligne nettement plus rémunératrice pour les banques et qui occupent tout de même environ 480 000 personnes rien que dans les agences de France et de Navarre. Alors la question que l’on doit se poser est que la ville telle que nous la connaissons ...
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