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De Ségolène au Pape François, on s’attaque à la mauvaise cible

H. Seize Publié le 21 juin 2015
1571 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Aussi incroyable cela puisse-t-il paraître, on peut trouver un lien clair entre la dernière encyclique du Pape, « Laudate Si » (qu’on pourra lire, en intégralité, ici) et les dernières bêtises nutellesques de Ségolène Royal, lâchée sans filet sur un plateau télévision. Oh, je sais le rapprochement fort audacieux, et je tiens à rassurer le lecteur : bien évidemment, il n’est absolument pas question de comparer le niveau général d’une Ségolène Royal qui a souvent du mal à aligner deux pensées cohérentes de front avec un fin lettré comme le Pape François, ou de comparer l’expérience d’une vie à bricoler de la politique franco-française dans la délicatesse de bulldozer de Marie-Ségolène avec le travail diplomatique de longue haleine, la subtilité et l’intelligence d’un érudit comme François. Non. Mais l’un comme l’autre, exprimant leurs idées, semblent souffrir du même biais : dans les deux cas, il y a une confusion permanente entre le libre marché (et son pendant le plus évident, le capitalisme) avec le capitalisme de connivence (et son pendant le plus inévitable, l’étatisme pervasif). Pour Ségolène Royal, le cas est rapidement entendu. Ce n’est pas la première fois, ni malheureusement la dernière, que les Français devront subir l’embarrassante politicienne dans ses bévues médiatiques : lancée comme un train sans frein sur les rails des sophismes les plus éculés, elle reproche sans cesse à toute la société actuelle (à l’exception de quelques rebelles lucides dont elle ferait commodément partie) d’être intégralement tendue vers la recherche du profit maximal au détriment du bénéfice de long terme, l’amélioration du niveau de vie des individus, et le respect de l’environnement ; dernièrement, cela s’est traduit concrètement par sa charge contre la production et l’usage de l’huile de palme. Pensez donc ! Un produit plaisir, consumériste, vendu en grande surface et qui rend gros ! Tous les paramètres sont réunis pour lancer une cabale, quand bien même la réalité ne rejoint absolument pas ce que la ministre prétend avec aplomb. Or, les dérives (passées, réelles ou fantasmées) que dénonce Ségolène Royal sont toutes clairement dues à des perversions du marché, à la connivence entre les dirigeants ou potentats locaux et certains entrepreneurs à la morale minuscule, à l’absence de droits de propriété ou l’impossibilité de les faire respecter. La pollution, externalité négative connue, gérable dans un ma...
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