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Défaite de l'ADQ: bon debarras !

Martin Masse Publié le 10 mai 2003
1551 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Le Quebecois libre

Plusieurs mois avant les dernières élections provinciales, nous avions publié ici quelques articles qui comparaient les déclarations de Jean Charest et de Mario Dumont, pour voir lequel des deux partis d'opposition offrait l'analyse et les solutions sinon les plus libertariennes, du moins les plus libérales classiques (voir QUE LE VÉRITABLE LIBÉRAL SE LÈVE (III), le QL, no 110). Il était clair alors que le discours du chef de l'Action démocratique se rapprochait le plus des positions défendues dans les pages du QL. Critique d'un État trop interventionniste, privatisation, recours accru au secteur privé, élimination de la bureaucratie et de la réglementation excessive, etc. Un bien beau discours. Certains de mes amis qui se disaient libertariens étaient d’ailleurs impliqués dans ce parti, parti qui est rapidement devenu au cours de la dernière année la bête noire de tout ce qui grouille et grenouille à gauche au Québec. Quoi de plus amusant que de voir paniquer les gauchistes! Pendant les quelques mois où les sondages le donnaient en avance, certains allaient jusqu'à prédire une « révolution de droite » dans la Belle Province. Après tant d'expectative, suis-je déprimé de voir que l'ADQ n'a fait élire que quatre députés, malgré les 18% du vote qu'elle a obtenus? Certainement pas. Plutôt le contraire. J'aurais envie de dire: Bon débarras! Comme je l'écrivais il y a un an (voir PEUT-ON FAIRE CONFIANCE À L'ADQ?, le QL, no 105), on s'illusionne en pensant que c'est un parti politique qui réussira à faire avancer les idées libertariennes au Québec. Les partis sont l'endroit où les principes se diluent et s'effritent, et non celui où ils s'affirment et se concrétisent. Si l'on devait représenter de façon schématique l'histoire des positions philosophiques de l'ADQ, on verrait une courbe en zigzag faisant parfois quelques spirales dans les moments d'intense confusion, pour aboutir dans une immense zone noire représentant le vide actuel, ou si l'on veut l'état post-électoral dépressif du pauvre p'tit Mario. Dans les mois qui ont précédé les élections, l'ADQ a changé quatre fois de porte-parole sur la santé, et au moins autant de fois de position sur les réformes à adopter. Son chef a cessé de proclamer comme il le faisait à l'élections précédente qu'il couperait le quart de la fonction publique, une idée pourtant tellement audacieuse et populaire que bien des gens s'en souvenaient et en parlaient...
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