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Delenda Est France Télévision

H. Seize Publié le 19 juin 2013
1400 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Abomination, horreur, sang et tripes ! Le Service Public de Culture Distribuée subit actuellement des attaques insoutenables. Tout ce que la France contient d’artistes et de politiciens conscientisés à la question culturelle se dresse comme un seul homme pour crier, dans un choeur unanime : « No Pasaran ». C’est beau, c’est grand, et ça commence à agacer furieusement ceux qui payent. Tout a commencé il y a quelques jours, à la stupéfaction générale : dans un réflexe glutéal de puissance maximale, on apprenait que la télévision publique grecque fermait ses portes et renvoyait chez eux les quelques 2700 personnes qui s’agglutinaient chaque jour au robinet subventionnel qui la faisait vivre. Du côté du gouvernement grec, l’excuse facile avait été construite avant même l’acte scélérat : c’est pas nous, c’est la fotaleurop. Comprenez : la Commission / la Troïka nous impose à l’évidence cette douloureuse décision qui nous permet de tenir nos engagements de réduction des déficits (par ailleurs très mal tenus). Immédiatement, tous ceux qui vivent, de près ou de loin, du sprinkler à pognon public se sont écrié d’une seule voix que cette décision, au demeurant lamentable, était économiquement scandaleuse. Notons au passage qu’à peu près aucune de ces belles âmes outrées n’a lancé une large souscription pour renflouer les caisses de la télévision publique. De même qu’il n’aura pas été constaté la moindre vague de paiement en avance de la redevance grecque, par ailleurs assez mal collectée et très largement fraudée par le Grec moyen. En France, tout ce qui forme la fine fleur du journalisme d’investigation aura rapidement fait son travail pour mobiliser l’électeur / citoyen / contribuable pour lui faire comprendre que cette décision (à l’évidence bruxelloise) montrait à quel point le pays méditerranéen était saigné par l’austérité et comment l’économie écrabouillait la culture sans le moindre remord. Ici : insérez un ou deux adagios lent et pompeux, quelques mentons qui frémissent de rage ou de tristesse, et l’affaire est pliée : il faut se mobiliser pour empêcher une telle abomination. Mobilisation assez molle, même en Grèce, mais qui suffit : le corps journalistique fait bloc et ne manque pas de ...
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