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Démarxiser l'économie politique (2)

Georges Lane Publié le 05 novembre 2017
2525 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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1. Les changements de la réalité économique. En deux siècles (1815-2015), la réalité économique a connu de nombreux changements. Il y a eu, en particulier : - les erreurs de l'économie politique à l'instigation des hommes de la théorie marxiste (Hoppe, 2006 , chap.4), - les erreurs de l'école de pensée économique, en particulier, de l'école historique allemande (cf. Mises, 1917-8 et billet de mars 2016) - l'essor du socialisme (cf. Hayek 1939, http://www.institutcoppet.org/2012/08/04/leconomie-dirigee-en-regime-collectiviste-f-a-hayek-et-ludwig-von-mises) Bien évidemment ces changements n'avaient pas été anticipés par qui que ce soit. 2. Les grands points de l'économie politique. Jusqu'alors, l'économie politique avait eu trois grands points de départ conjoints, à savoir la notion de "valeur" (sous-entendu de la "chose" appropriée à une personne juridique), la "loi de l’économie" et la notion de "proportion" (cf. le billet de septembre 2017). Avec les changements, la notion de "proportion" a disparu du raisonnement économique pour devenir souvent, contre toute attente, une "causalité". Exemplaire du glissement est le livre de Irving Fisher (1911) intitulé Le pouvoir d'achat de la monnaie. La loi de l'économie s'est vue, en grande partie, adoptée au travers des sciences non économiques (physique, chimie, etc.) alors que la "valeur" y a subsisté telle quelle, mais sous forme de résidus souvent déformés, voire dénaturés, par les socialauds-communistes. Il y a deux siècles, dans son Catéchisme de l'économie politique (1815), livre résumant ses travaux, Jean Baptiste Say (1767-1832) rappelait : "Qu’est-ce que nous enseigne l’économie politique ? Elle nous enseigne comment les richesses sont produites, distribuées et consommées dans la société." Il ne faisait pas référence explicitement aux actions permanentes de vous et moi, celles-ci étaient en vérité en arrière plan de son propos. D'une façon générale, il mettait davantage l'accent sur les "richesses" (choses appropriées) que sur les actions humaines comme si les premières ne résultaient pas des secondes "dans la société" - et non pas ... "par la société" -. Quelques décennies plus tard, en 1838, A.A. Cournot a proposé un livre intitulé Recherche sur les principes mathématiques de la théorie des richesses (cf. ce billet d'octobre 2016 , celui-ci de décembre 2016 ou celui-ci de novembre 2015) où il faisait "parler " les "richesses" en introduisant des hypothèses mathématiques sur l'offre et la demande de "richesses" (... ou de "marchandises"). Les mettre au premier plan a été l'originalité, quelques décennies plus tard, des "économistes autrichiens". Ce choix et tout ce qu'il cache sont le point de départ de l'économie dite "autrichienne" -... dite telle essentiellement par les auteurs "marxistes" de l'histoire de la pensée économique du XXème siècle -. Ludwig von Mises (1881-1973) enfonçait le clou en 1962 en disant que: "The starting point of praxeology is - not a choice of axioms and a decision about methods of procedure, - but reflection about the essence of action". (Mises, 1962, cf. ce texte) ; en français: "Le point de départ de la praxéologie n'est pas - un choix d'axiomes ni une décision sur des méthodes de procédure, - mais une réflexion sur l'essence de l'action." après qu'il avait écrit, en 1949, dans le livre L'action humaine, que la science économique avait pour domaine les phénomènes de marché expliqués par les actes des êtres humains: [...] branche de la connaissance [...] pour étudier les phénomènes de marché, c'est-à-dire la détermination des rapports d'échange mutuel entre les biens et services négociés dans les marchés, leur origine dans l'action humaine et leurs effets sur l'action ultérieure En anglais: […] branch of knowledge […] to investigate the market phenomena, that is, the determination of the mutual exchange ratios of the goods and services negociated on markets, their origin in human action and their effects upon later action". (Mises, 1949, p.232 ; cf. http://blog.georgeslane.fr/category/Ignorance-action-humaine-et-duree/page/51...
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