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Démocratie et séparation des pouvoirs !…

Charles Sannat Publié le 10 janvier 2014
2086 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Lorsqu’une autorité politique se confère le droit quelles qu’en soient les raisons de juger de l’humour (fut-il pas drôle ou déplacé) ou d’autres choses, sous prétexte d’ailleurs qu’un individu sort de l’humour pur pour rentrer dans le champs politique, et de censurer, c’est évidemment une dérive autoritaire et dictatoriale. Parler de politique est un droit aussi sacré d’ailleurs que celui de faire de l’humour. Opposer la parole de l’humoristique et la parole politique est assez gênant tant nos mamamouchis sont de grand humoristes qui, soit dit en passant, commencent à faire rire de moins en moins de monde. Souvenez-vous du spectacle de Christine Lagourde intitulé « La croissance négative » ou encore celui de la « Rilance » ! Le problème encore une fois n’est pas de savoir si vous savez qui nous fait rire, me fait rire ou vous fait rire. Le problème est un problème intrinsèque de démocratie. Un ministre peut porter plainte, saisir, mais il n’a pas à juger. Si monsieur vous savez qui ne respecte la loi tient des propos anti-truc ou machin-phobe, faisons confiance à la justice pour le condamner, ce qui d’ailleurs a déjà été le cas. Je n’aborderai pas le fond de cette affaire. À chacune et chacun de vous de se forger son opinion dans le respect de la loi. En revanche, hier, je suis revenu sur la notion de « respect de la dignité humaine ». Un autre concept doit être également remis au cœur de toutes nos réflexions. Je pense à la « séparation des pouvoirs ». Le jugement du Tribunal de Nantes, dans l’affaire opposant vous savez qui à vous savez qui, rappelle à tous ceux et celles qui l’auraient oublié l’importance de la séparation des pouvoirs. Vous constaterez d’ailleurs à quel point en partant de cette idée « constitutionnelle » nous en arrivons rapidement à l’économie ! La dérive actuelle est patente. Je parle souvent de la nouvelle loi de programmation militaire qui autorise notre gouvernement à écouter qui il veut quand il veut et comme il le veut. Souvenez-vous il y a quelques décennies le scandale provoqué par les écoutes illégales de l’Élysée… Finalement, François Mitterrand était juste un peu en avance sur son temps. À cette époque, il s’agissait d’écouter une dizaine de personnes… Aujourd’hui, c’est l’écoute de masse, la surveillance de masse de populations entières. Un peu d’histoire autour de la séparation des pouvoirs Il ne peut pas exister de démocratie sans un respect strict de la séparation des pouvoirs, raison pour laquelle un citoyen ne devrait pouvoir être écouté ou surveillé non pas parce que le pouvoir politique en a décidé ainsi (ce que dit justement la nouvelle loi de programmation militaire) mais parce que sur demande du politique un juge, face à des éléments tangibles, considère qu’il peut y avoir une menace potentielle à l’égard des autres citoyens. « La séparation des pouvoirs a été, pour l’essentiel, théorisée par Locke et Montesquieu ; on retient en France le plus souvent la classification de Montesquieu définie dans L’Esprit des Lois : - le pouvoir législatif, confié à un Parlement (ou Législateur), à savoir, en France, l’Assemblée nationale ainsi que le Sénat ; - le po...
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