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Des causes aux conséquences...

Charles Sannat Publié le 22 octobre 2012
2050 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, Notre camarade Simone Wapler de La Chronique Agora a signé récemment quelques papiers passionnants et remarquables sur l'or, la Chine, et les États-Unis. Avant de revenir sur ce que Simone – dont j'apprécie particulièrement le travail – essaie de nous expliquer, je souhaitais rapidement reprendre les éléments qui justement m'amènent à croire que ce que Simone évoque comme une conclusion évidente va bien se produire. Pour cela, il faut bien comprendre d'où nous partons. Pour le commun des mortels, tout semble commencer par un coup de tonnerre en 2007 avec la découverte stupéfiante de la crise des « subprimes ». Depuis, le monde entier enchaîne les déconvenues économiques. Mais ce qui est resté gravé comme la crise des subprimes est en réalité une crise qui trouve son origine presque 30 ans plus tôt. En 2007, ce sont des effets de seuil qui vont se manifester. Acte 1 : les chocs pétroliers, 1975-1980 et la démassification C'est à peu près à ce moment-là que les entreprises, dont les marges souffrent de l'augmentation du prix du pétrole et de l'énergie, vont se rendre compte que les progrès technologiques permettent de passer d'une économie de production de masse nécessitant une masse d'ouvrier à une économie de masse avec une masse d'ouvriers en moins. Si cette période marquera la fin des 30 glorieuses, c'est qu'en réalité, elle voit l'apparition d'un chômage structurel qui ne baissera plus jamais partout dans le monde. C'est Guy Sorman, dans son ouvrage La Solution libérale de 1984, qui le premier proposera le terme de « démassification » pour illustrer ce mouvement désormais exponentiel du remplacement des hommes au sens large par des solutions techniques (de la robotique à l'informatique). Cette situation va logiquement peser sur le marché du travail et sur les salaires qui ne peuvent plus évoluer dans les mêmes conditions que précédemment. Acte 2 : la chute du mur de Berlin rend possible le phénomène des délocalisations Jusqu'aux années 90, les pays de l'Est sont reclus derrière le rideau de fer. La Chine est enfermée derrière sa grande muraille. Le monde est bipolaire. D'un côté les gentils, l'Otan, les bleus, c'est-à-dire nous. De l'autre, les méchants, les rouges, le pacte de Varsovie et les communistes au sens large, c'est-à-dire eux. Dans un tel monde, la mondialisation et les délocalisations sont impensables, alors que les deux camps se menacent à coup de missiles nucléaires et de guerre plus ou moins froide. La chute du mur de Berlin marquera l'effondrement de l'idéologie communiste. Elle marquera aussi pour le monde un changement radical. Nous passons d'un environnement bipolaire à un environnement multipolaire. C'est dans ce cadre que tous les pays communistes s'ouvrent au capitalisme et s'intègrent progressivement dans l'économie mondiale. Dès lors, une main-d'œuvre très abondante et peu cher va venir directement concurrencer les ouvriers « occidentaux ». C'est l'époque des délocalisations qui débutent massivement dès le milieu des années 90 (1995). Cette situation va elle aussi logiquement peser sur le marché du travail et sur les salaires qui ne peuvent plus évoluer dans les mêmes conditions...
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