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Des fake news comme s’il en pleuvait

H. Seize Publié le 11 août 2017
1531 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Hashtable

De façon évidente, c’est bel et bien l’été, avec tout ce que cela recouvre. Je ne parle pas de météo ou de réchauffement climatique mais bien de cette période où beaucoup sont en vacances et ceux qui ne le sont pas ont très calmement passé leur capacité de réflexion en mode « économie ». Dans les médias, au sein des rédactions, c’est encore plus visible : à l’évidence, ceux qui sont responsables de vérifier les informations ne sont plus là. Les stagiaires ont pris le pouvoir, et c’est la foire. Et ce qui est vrai à l’échelle mondiale l’est tout particulièrement en France où la période estivale est particulièrement sujette aux vacances longues, amenant donc un flot impressionnant de frétillants stagiaires à prendre possession de divers organes de presse du pays, avec des conséquences plus ou moins heureuses d’une année à l’autre. En outre, le cas français s’aggrave d’autant plus qu’en temps normal, notre presse ne fait guère mystère de son lectorat restreint, chèrement acquis grâce à de nombreuses subventions, et malgré tout fuyant. Cela a l’avantage de rendre cette presse de plus en plus imperméable aux desiderata inintéressants de la populace et lui permet aussi de raconter un peu ce qu’elle veut avec l’assurance que le retour de bâton sera d’autant plus réduit que le nombre d’observateurs de ses boulettes diminue de jour en jour. Evidemment, si en hiver, elle a déjà les coudées franches, en été, le confort est maximal. Impossible de s’étonner, dès lors, de trouver de véritables pépites dans la catégorie pignouferies, au milieu des habituelles âneries hystériques sur (et j’en passe) les traces nanoscopiques de Fipronil dans les œufs, les impôts d’AirBnB ou l’arrivée d’un footballeur dans la capitale. La première pépite nous est offerte par Marianne et l’Obs qui nous expliquent, dans la première semaine d’août, que des manifestations pro-bikini ont lieu sur une plage algérienne. L’article de Marianne se contente essentiellement d’enfiler les témoignages sur les difficultés que certaines femmes éprouvent à se rendre à la plage et s’y baigner dans la tenue de leur choix. Quand à celui de l’Obs, c’est une resucée du précédent avec une bonne louche d’extrapolation sur l’actualité locale. Rapidement, le reste de la presse grand public s’empressera de reprendre les grandes lignes de ces deux ...
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