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Des tabous vacillent

Paul Jorion Publié le 21 janvier 2011
1427 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Dans un désordre qui traverse toute l’Europe et ne va pas s’améliorant, chaque jour amène son lot d’informations et de démentis. Hier, c’était à propos du fonds de stabilité européen et de l’augmentation de ses moyens, ou bien de son champ d’action, aujourd’hui c’est à propos de la Grèce, en attendant la suite. En annonçant qu’un plan de restructuration de la dette grecque était étudié au sein des instances gouvernementales allemandes, Die Zeit et la Sueddeutsche Zeitung ont mis le feu aux poudres. Selon eux, ce plan prévoit que le gouvernement grec puisse acheter après rabais sa propre dette sur le marché secondaire, grâce à un financement du fonds de stabilité européen (EFSF). A un taux plus avantageux que celui de son emprunt de 110 milliards d’euros, dont il est reconnu qu’il ne pourra pas être remboursé dans les temps. Les Allemands et la Commission ont catégoriquement démenti l’existence d’un tel projet – qualifié « d’absurde » – les Grecs en ont ensuite fait de même, en marchant sur les oeufs, tout en admettant mener des négociations afin de réduire le taux de leurs emprunts et en allonger la durée. De son côté, le FMI s’est déclaré d’accord avec le gouvernement grec, non sans faire preuve d’un certain jésuitisme. Dow Jones Newswire a fait entendre un autre son de cloche, citant une source européenne non identifiée, qui a fait état à ce sujet de « plusieurs scénarios sur la table ». L’existence d’options présentées comme techniques était reconnue du côté français, justifiées par la préparation du prochain Conseil européen de début mars. La source de Dow Jones estimant que les choses pourraient bouger rapidement, une fois un accord sur la reconfiguration de l’EFSF trouvé, c’est là le hic. Cahin-caha, le tabou d’une restructuration de la dette souveraine vacille, en raison du pari impossible exigé des Grecs. L’Irlande, pour l’instant seul autre pays ayant bénéficié du sauvetage européen, s’achemine elle aussi vers une renégociation des conditions qui lui ont été imposées. Sous la pression de ses alliés les Verts, des élections législatives anticipées ont été convoquées par Brian Cowen, le premier ministre, pour le 11 mars prochain. Le Labour et le Fine Gael, les deux formations données comme allant écraser le F...
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