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Digestion très laborieuse pour les deux bulles financières

Actualité de la Crise Publié le 07 février 2010
1647 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) La crise est-elle soluble dans l’eau ? C’est la question que certains doivent se poser, qui l’espèrent encore, afin que les affaires repartent sans trop tarder. Mais ce qui est en train de se passer ne répond pas exactement à leur attente. Car nous constatons que les deux grosses bulles financières résultant des mesures de sauvetage et de relance que les gouvernements ont adopté – la bulle privée et la publique – ne sont pas près d’être résorbées et commencent à produire, chacune, de sérieux dégâts. Dans un contexte où la sortie de la récession est incertaine et la rechute possible. La bulle privée se prépare à perturber l’économie des seuls pays qui continuent de connaître une franche croissance économique. En Asie principalement, mais également au Brésil, où les capitaux sont massivement présents, à la recherche des meilleures affaires, pour investir ou pour faire des raids dans le cadre du carry trade. La bulle publique se révèle si dure à digérer que l’on en vient à se demander si cela va être possible de la contenir et de la résorber. Comme si les Etats avaient présumé de leurs forces en combattant les effets économiques de la déroute financière et en finançant les banques, et qu’ils étaient allés trop loin. La dette cumulée des pays du G7 atteint désormais environ 30 mille milliards de dollars, dont 22 mille milliards pour les seuls Etats-Unis et le Japon. La Grèce y contribue pour un ridicule 300 milliards ! Ces chiffres mettent en perspective la crise actuelle. Le monde financier, quant à lui, a repris confiance et initiative. Il mène trois batailles simultanées en vue de se préparer des jours meilleurs : 1/ Davos a été l’occasion du coup d’envoi de son offensive, en vue de canaliser et réduire tous les projets visant à le taxer et à restreindre ses activités. C’est sur le Sénat américain qu’il compte pour bloquer sans attendre la réforme lancée par Barack Obama sous le nom de « Volcker’s rule » ; cela est pour l’instant bien parti. Auditionné hier par le Sénat, Paul Volcker, âgé de 82 ans, a déclaré en parlant de la prochaine crise : « je ne vivrai peut-être pas assez longtemps pour voir la crise, mais mon âme reviendra vous hanter ». 2/ C’est à l’usure, parallèlement, que ce monde enfermé sur lui-même pense pouvoir émousser le projet du Comité de Bâle de renforcement des fonds propres des établissements financiers ; cela s’annonce assez bien, car il y a plein de chausses trappes possibles. Le diable est du côté des banques, ...
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