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Don de RTT : l’idée qui irrite les collectivistes

H. Seize Publié le 05 mai 2014
1408 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Hashtable

Il y a quelques jours était adoptée au Sénat une loi permettant à des salariés de faire don de leurs journées de repos à l’un de leur collègue dont l’enfant est gravement malade. L’histoire de cette loi et les votes qui l’ont accompagnée en disent très long sur le mode de pensée particulièrement délétère qui anime certains de nos élus. L’histoire commence en 2010. Christophe et Lydie Germain ont un enfant qui, à neuf ans, est diagnostiqué pour un cancer du foie. Son père, à l’annonce de la maladie, se met en arrêt maladie pour accompagner Mathys dans son traitement. Magie d’une assurance santé compréhensive et louée pour son humanisme : trois mois plus tard, il est convoqué par la Sécurité Sociale qui le somme de reprendre le travail sous peine perdre ses droits à l’indemnisation : il n’a pas le droit de se mettre en arrêt ainsi. Retournant donc travailler alors que son fils est souffrant, ses collègues, découvrant l’ampleur du problème, proposent de donner leurs jours de RTT pour qu’il puisse reprendre congé et accompagner son enfant jusqu’à son décès, fin 2012. Mais voilà : ce qu’une entreprise et un groupe d’individus se sont autorisé, pour aider un père et son fils, ce que l’État n’a pas formellement interdit, la loi ne l’a pas encadré non plus. Jusque là, il est textuellement précisé que les congés sont strictement personnels et que toute initiative dépend donc du bon vouloir de l’employeur (qui pourrait, éventuellement, être un gros salopard, ne l’oublions pas, nous sommes en France, après tout). Immédiatement, il s’est alors agi de légiférer bien vite, des fois que les gens deviennent bêtement autonomes et s’autorisent ainsi des choses comme s’aider sans que tout ceci soit bien balisé par de longs textes. Rappelons que ces transferts, réalisés sur une base exclusivement volontaire, et en accord entre individus adultes et responsables, ne lèsent personne, pas même l’entreprise. Loi il fallait ? Loi fut écrite, déposée et débattue à l’Assemblée. La loi a été adoptée le 25 janvier 2012, puis mise en suspend le temps que Sarkozy se fasse jeter, que Hollande s’installe, merdoie comme un beau diable et cha...
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