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Du grand n’importe quoi

Actualité de la crise Publié le 02 septembre 2011
1380 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion

Le lièvre de la recapitalisation des banques qui a été levé dans les terriers de Jackson Hole a été immédiatement pris en chasse. C’est dans les couloirs du FMI et au sein du conseil d’administration qu’il est maintenant poursuivi, dans l’attente de la formulation définitive et de la publication en octobre prochain du rapport global annuel sur la stabilité financière du Fonds. Avec la ferme intention d’en effacer les traces. La méthodologie retenue par les économistes du FMI est contestée par ceux qui veulent étouffer leur évaluation inopportune. Un bien grand mot pour une réalité toute simple, car de quoi s’agit-il derrière un obscur débat technique sur la valorisation de la dette souveraine européenne dans les comptes des banques ? La seule affaire en cause peut être facilement résumée : les titres obligataires seront-ils oui ou non remboursés à maturité dans leur intégralité ? Doit-on ou non tenir compte entre temps de leur valeur de marché par précaution ? Peut-on laisser cette décision aux banques elles-mêmes ? Si la question semble comptable, la réponse est évidemment stratégique. En d’autres termes, les pays européens les plus faibles vont-ils pouvoir éviter le défaut sur leur dette ? Les défenseurs des banques prétendent que oui, les économistes du FMI y croient moins. On se penserait revenu au temps des stress tests, quand il ne fallait pas évoquer l’exposition à la dette souveraine, puisque celle-ci ne peut pas faire défaut… L’actualité tendrait à donner plutôt raison au FMI. Faisant suite à une avalanche de mauvais résultats – dérapages budgétaires et accentuation de la récession – la commission de contrôle du budget grecque vient en effet de déclarer que la dynamique de la dette grecque était désormais « hors de contrôle ». Evangelos Venizelos, le ministre des finances, a ensuite voulu rectifier le tir en déclarant que la commission en question « ne dispose ni des connaissances, ni de l’expérience, ni de la responsabilité » des organismes internationaux, mais le mal est fait. D’autant qu’il a lui-même reconnu que « les prochaines semaines jusqu’au 15-20 octobre seront cr...
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