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Du neuf avec du vieux

Paul Jorion Publié le 03 mars 2009
1829 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Ce texte est un « article presslib’ » (*) Quelle avalanche continue d’informations de tous les coins de la planète ! Difficile d’en rendre compte, sauf à écrire un roman. La tentation est de resserrer la synthèse, plutôt que de procéder à une nouvelle litanie. En préambule, le premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré vendredi dernier depuis Moscou que « la crise est loin d’être terminée, elle n’a pas atteint son apogée », il n’est peut-être pas un expert, mais on lui accordera d’être bien informé. Deux cas peuvent être cités à cet égard. Celui du Danemark, réputé pour son insolente bonne santé pour être assis sur son tas d’hydrocarbures, qui est à son tour atteint, avec une baisse de 2% de son PIB au 4e trimestre. Celui de la Chine, dont le premier ministre, Wen Jiabao, qui s’efforce de faire bonne figure, annonce que son plan de relance donne de premiers résultats, mais n’est pas plus crédible que les chiffres sur lesquels il s’appuie, car dans son pays les statistiques économiques sont connues pour très politiques. Que nous enseigne l’actualité de ces derniers jours ? 1. Là où elle était déjà constatée, la récession s’approfondit. Partout ailleurs, elle apparaît Chaque jour qui passe, des grandes entreprises hier prestigieuses, parfois déjà renflouées, viennent frapper à la porte des gouvernements et demander d’urgence de l’aide. La planète entière subit les effets contagieux d’une crise globale, dont on ne sait plus très bien démêler les aspects financiers et économiques, tellement ils s’entraînent et se conjuguent les uns et les autres. L’Asie, ce réservoir de croissance mondial, qui apparaissait comme immunisée au départ en raison d’un système bancaire qui semblait avoir moins fauté que ses compères américains et européens, subit désormais les conséquences de la récession occidentale, Japon en première ligne. L’Europe occidentale, qui avait déjà ses propres problèmes, doit faire face à la crise des pays de l’Est, dont les banques sont filiales des siennes. « Il faut tout faire pour éviter une faillite bancaire en Europe centrale ou orientale » a déclaré au Figaro Thomas Mirow, le président de la BERD. L’Europe toute entière est secouée, en raison des fortes turbulences que connaît le marché des devises. La zone euro apparaît comme un refuge pour tous ceux qui ne bénéficient pas de son parapluie. D’un côté, on parle d’adoucir les conditions d’entrée dans la zone, on dément bien entendu de l’autre. Les rumeurs d’adhésion ultérieure de la Grande-Bretagne à l’euro sont récurrentes, au vu du plongeon qu’a effectué la livre sterling, mais cela ne va pas plus loin. L’économie américaine est entrée dans une dépression qui continue de s’accentuer. On connaît son rôle d’entraînement mondial. Le PIB y a chuté au quatrième trimestre de 6,2% en rythme annuel par rapport au précédent, contre 3,8% initialement an...
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